Venir à bout d'une croyance, raisonnement, croyance, douter d'une croyance, opinion réfutable, raisonnement sur la foi
Nous avons coutume d'opposer croyance et raisonnement, en voyant à travers cette opposition l'éternel combat entre la foi et la science, entre l'opinion et la certitude scientifique. Foi et croyance sont ainsi des croyances au sens où elles sont foncées sur une adhésion sensible impossible à analyser ou à examiner. C'est cette subjectivité, cet empirisme que le raisonnement tend à vouloir évincer par l'exercice d'une activité réflexive : nous vivons désormais dans la représentation d'un monde quasiment sans Dieu, où la morale s'est débarrassée de la notion de croyance, celle-ci étant le plus souvent associée à la crédulité, voire au fanatisme.
De plus, croyance et raisonnement sont tout à fait opposés et appartiennent à deux domaines fort différents du mode de pensée et de représentation des choses : le raisonnement s'applique à des objets dont la représentation est précise tant que la croyance tient plus du sentiment et de l'opinion vague. D'ailleurs, souvent, la croyance apporte un savoir que le raisonnement n'a pu acquérir de lui-même.
[...] Opposition donc parce que le raisonnement se retrouve cantonné à un simple rôle de démonstration, tandis que la croyance tient plus de la découverte personnelle, de l'aventure humaine spirituelle: le raisonnement apparait froid, la science n'est qu'un mode de connaissance de la machine, de l'industriel; la croyance est mode de connaissance de l'humain vu qu'elle touche à des choses que le raisonnement ne peut atteindre (existence de Dieu). Et parce que la croyance touche des domaines plus vagues, plus subtils peut-être, le raisonnement s'en offusque et cherche à imposer une objectivité qui parait nécessaire dans le monde d'aujourd'hui. Quand est-il raisonnable de douter d'une croyance ? Nos croyances viennent de sources très diverses, éloignées de la relation directe à ce qui est portée par le raisonnement. Elles proviennent de notre expérience personnelle, mais aussi de notre éducation, des traditions, des autorités. [...]
[...] Mais il faut voir que la croyance est en fait une notion complexe, elle-même divisée en foi et en opinion. Si le raisonnement peut s'applique à l'opinion en tant qu'elle est dicible et par là modifiable, la foi, en tant qu'elle mobilise la sensibilité de l'homme et son coeur plus que son intelligence, ne peut être concernée par une quelconque application de la raison dans son mode de fonctionnement. Or, la question à se poser n'est plus si un raisonnement peut venir à bout d'une croyance, mais pourquoi il le fait: si c'est par sécurité, pour se protéger de l'intégrisme, il a tout intérêt à tenter à tout prix de dénigrer la foi en montrant les incohérences qu'elle élève au rang de dogmes, mais si c'est par seule volonté de progrès et d'avancée dans une science toujours plus technique, on peut se demander si cela est réellement nécessaire. [...]
[...] De plus, croyance et raisonnement sont tout à fait opposés et appartiennent à deux domaines fort différents du mode de pensée et de représentation des choses : le raisonnement s'applique à des objets dont la représentation est précise tant que la croyance tient plus du sentiment et de l'opinion vague. D'ailleurs, souvent, la croyance apporte un savoir que le raisonnement n'a pu acquérir de lui-même. Dans ce cas, pourquoi chercher à venir à bout des croyances ? Ne sont- elles pas nécessaires à l'homme ? [...]
[...] Savoir, qui s'acquiert par le biais d'un raisonnement, cad une activité de la raison, le fait de raisonner en vue de parvenir à une conclusion, ici la réfutation d'une croyance. Ici, peut se rapporter à la science. Opinion, qui est un jugement dont la véracité doit être soumise à une vérification. Ces degrés sont parfois en opposition les uns avec les autres, notamment la croyance et le raisonnement. En effet, la croyance cherche à nous enseigner ce qu'on ne peut savoir par le biais d'un simple raisonnement, d'une démonstration. [...]
[...] Peut-on réfuter la foi ? Dans monde actuel, victoire de la machine, crainte du fanatisme religieux qui fait des ravages (attentats): on a donc tendance à vouloir éliminer toute trace ostensible de la foi à la remplacer par une confiance complète dans la notion de science et de progrès. Mais c'est oublier que l'homme a besoin de croire en quelque chose, en un but qui le transcende: la foi, c'est une règle de vie qui aide l'homme à tenir la route. [...]
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