“Expliquer ne sert à rien. On ne peut que voir, constater et montrer", par cette citation, Jacques-Pierre Amette confère un grand pouvoir à l'image, qui est alors l'outil ultime de démonstration : faire voir c'est faire comprendre.
Mais on est alors en mesure de se demander : si l'image a un tel pouvoir probatoire, est-il possible pour autant de tout montrer ?
S'il est généralement admis que tout montrer y compris ce qui peut choquer amène au changement des mentalités, il apparaît pourtant que l'impact des images doit être maîtrisé, des autorités étatiques allant même jusqu'à user de la censure comme moyen de contrôle.
[...] Ainsi on ne peut accepter que tout puisse être montré car tout le monde n'est pas armé pour faire face à l'image, la violence de certaines d'entre elles pouvant être pleinement et durement ressentie par les individus non éduqués à leur perception. Le pouvoir de l'image est tel, que les autorités publiques se sentent investies d'un pouvoir de contrôle sur celles-ci, car on ne saurait admettre de liberté de tout montrer. Dans ce but il apparaît souvent nécessaire de procéder à une censure, un bannissement de certaines images. [...]
[...] Peut-on tout montrer ? “Expliquer ne sert à rien. On ne peut que voir, constater et montrer par cette citation, Jacques-Pierre Amette confère un grand pouvoir à l'image, qui est alors l'outil ultime de démonstration : faire voir c'est faire comprendre. Mais on est alors en mesure de se demander si l'image a un tel pouvoir probatoire, est-il possible pour autant de tout montrer ? S'il est généralement admis que tout montrer y compris ce qui peut choquer amène au changement des mentalités, il apparaît pourtant que l'impact des images doit être maîtrisé, des autorités étatiques allant même jusqu'à user de la censure comme moyen de contrôle. [...]
[...] Par la suite, Indira Gandhi, alors premier ministre de l'Union indienne a donné des ordres très stricts à son armée pour faire cesser ces exactions. Un des photographes qui avait refusé de photographier a ensuite déclaré le regretter amèrement. Ainsi les deux photographes ont prouvé que l'on pouvait tout montrer y compris l'image d'individus rués de coups et exécutés, ceci pouvant être l'instigateur du changement et de l'anathème de ces dégradations de la dignité de la personne humaine. Tout montrer, c'est accueillir la violence des images. En effet suivant la sensibilité de chacun on sait qu'une image aura un impact déterminant qui peut différer. [...]
[...] La censure ne peut être abandonnée car toute vérité n'apparaît pas toujours bonne à dire. On ne peut donc pas tout montrer, car l'image n'est pas toujours recevable en l'état par tout un chacun, le diffuseur a une forte responsabilité, car le spectateur n'a pas toujours la distance critique nécessaire pour apprécier toute image. Le contrôle de l'image existe mais dans une société où la consommation de masse d'images est de rigueur, il est de plus en plus difficile à mettre en oeuvre, il appartient donc au spectateur de s'éduquer à l'image. [...]
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