Le langage sous sa forme la plus élaborée semble en effet propre à l'homme qui peut ainsi énoncer des vérités sur les choses et sur lui-même. Le problème de la vérité apparaît donc immédiatement. En effet, l'homme aurait ainsi un devoir de vérité, mais toute vérité est-elle toujours bonne à dire ? On peut aussi considérer le problème du langage à savoir les possibilités qu'il offre : pouvons-nous ainsi toujours tout exprimer ? Ne constate-t-on pas certains défauts qui nous en empêchent ? Cette globalité exprimée par le "tout" peut-elle être abordée par l'homme ? On tombe ainsi sur le problème de la connaissance (...)
[...] Je mens ainsi car l'assassin ne mérite pas la vérité mais aussi au nom d'une loi morale afin que mon ami reste en vie. Mon mensonge est donc valable D'autre part, je pourrais taire la vérité afin de ne pas blesser quelqu'un et le ménager. Ainsi je ne peux, voire même je ne devrais pas tout dire. Tout dire n'est donc pas possible vu les défauts que contiendrait le mot c'est-à-dire l'insuffisance du langage mais aussi faute de ne pas pouvoir tout exprimer selon un mode de pensée culturel et également face à un problème de mérite de la vérité. [...]
[...] La rhétorique permet d'accéder à un pouvoir sur les autres qu'il considère comme le plus grand des biens Ainsi l'homme selon un certain art résout les défauts de la langue et peut exprimer le tout Le langage, matérialisation de la pensée, fournit à l'homme un devoir de vérité. Même s'il présente certains problèmes, l'homme peut passer outre et les surmonter avec l'art. Mais tout le monde peut-il être maître en rhétorique ou artiste? Comment résoudre ces défauts d'une manière plus accessible. Enfin on peut se demander comment correspondre au mieux à cet idéal de vérité sans nécessairement tout dire. Ainsi donc on s'aperçoit qu'il n'est pas nécessaire de tout dire. [...]
[...] Or ces pensées puisqu'elles ne me correspondent pas, ne sont pas bonne à dire. L'homme n'a donc pas à tout dire : tout n'étant pas vérité. Sur le plan de l'objectivité certaines vérités blessent car l'homme est subjectif avec lui-même et seul le regard d'autrui peut apporter cette objectivité. L'homme se doit donc de rendre cette vérité mais as n'importe comment, ni n'importe quoi. L'homme passera donc par l'intermédiaire du temps pour laisser à l'autre le temps de se préparer ou éventuellement la possibilité de le découvrir personnellement en li montrant. [...]
[...] Dis-je la vérité pour la vérité sans arrière pensée ? La condition ici est dans la manière de délivrer cette vérité. Enfin le problème concernera les limites du savoir de l'homme qui ne pourra, de cette manière pas tout dire, ou alors au risque de délivrer le faux savoir. L'homme ne pouvant jamais posséder tout le savoir, on préférera ainsi le silence. On peut ainsi se référer à la philosophie de Socrate : je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien L'expression le silence en dit long pourra ainsi signifier cette absence de connaissance. [...]
[...] Cette impossibilité de tout traduire transparaît également à travers le phénomène de société. Il existe ainsi une multitude de langues en fonction des différentes cultures. Les contenus ne sont pas les mêmes et nous sommes ainsi dans l'incapacité de tout exprimer car aucune n'atteindrait tout dans son essence et ne fournirait un mot pour chaque chose. Ainsi la langue esquimaude fournirait la possibilité d'exprimer la neige de quelque mille façons. A son tour la langue arabe proposerait un vocabulaire de six mille mots se rapportant au chameau. [...]
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