De manière générale, "dire" est un acte consistant à produire un énoncé verbal pour exprimer ou communiquer quelque chose. Dire quelque chose est alors un acte volontaire, délibéré et intentionnel. Ainsi, il faut que les phrases énoncées aient un sens, sinon cela ne veut rien dire. De plus, nous réussissons à dire ce que nous voulons lorsque l'autre comprend ce que nous avons voulu dire. De ce fait, avons-nous le droit de dire tout ce que nous voulons ? Ou bien, Y a-t-il des règles imposant des limites et des restrictions ? Deuxième problème, est-on capable de dire tout ce que nous voulons dire ? De plus, les sentiments, les désirs peuvent-ils s'exprimer avec le langage ? (...)
[...] En effet, parler est un acte pouvant nuire à autrui. Il y a d'ailleurs deux façons de nuire quelqu'un : soit directement par les insultes ou encore le harcèlement, soit indirectement. Or, au nom de la morale, nous ne devons pas dire ce qui nuit aux autres. Est-ce pour autant légitime de mentir, de ne pas dire la vérité pour ne pas nuire ? De façon générale, le mensonge est condamnable lorsqu'il nuit à autrui ou lorsqu'il est purement désintéressé. [...]
[...] Le langage implique une déformation de notre conscience. Il y a des choses dont nous sommes conscients. Or, il est impossible d'exprimer tout ce que nous vivons, tout ce que nous pensons. Enfin dans une troisième partie, nous nous demanderons si il y a une illusion de l'indicible. La notion d'indicible repose sur l'idée que nous pouvons penser quelque chose sans pouvoir l'exprimer. Or, se pose le problème suivant : Comment pouvons nous savoir ce que nous pensons, si nous n'avons pas de mots pour l'identifier, le nommer. [...]
[...] Mais tout d'abord qu'est ce que l'indicible ? Pour cela, nous donnerons trois exemples. Premièrement, l'indicible, c'est lorsque l'on éprouve une émotion ou un sentiment que nous n'arrivons pas à dire. Deuxièmement, l'indicible c'est aussi lorsque nous voulons traduire un texte ou une phrase dans une autre langue. Nous avons alors une idée, mais nous n'arrivons pas à trouver le réel équivalent. Enfin, dernier exemple, l'indicible c'est lorsque nous percevons des choses inconnues que nous pouvons nommer. Ainsi, d'où vient l'indicible ? [...]
[...] Une langue c'est un ensemble de mots et de règles. Le nombre de mots est limité, donc le nombre de propositions que nous pouvons formulé ayant un sens est donc limité. Au- delà de ces limites, nous ne pouvons pas dire ce qu'il y a ni même le penser. C'est la thèse défendue par Wittgenstein. Selon lui, Les limites de mon langage signifie les limites de mon propre monde Du fait de ce caractère limité, ce que l'on veut dire ou penser est aussi limité. [...]
[...] Donc, nous utilisons un même mot pour désigner des choses différentes. Nous faisons alors abstraction des différences et de la singularité de chaque chose. Le langage ne permet pas d'exprimer les propriétés particulières de chaque chose. Deuxième défaut, le langage est impersonnel. En effet, une des fonctions du langage, c'est la communication donc destinée à un usage commun. Le langage est alors inapproprié pour exprimer ce que notre conscience a d'unique et de singulier. C'est d'ailleurs la thèse défendue par Bergson dans Les données immédiates de la conscience Selon lui, ce que nous vivons est toujours propre à notre personnalité, notre individualité. [...]
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