technique, utilisation de la technique, phénomène technique, peut-on tout attendre de la technique, révolution industrielle
Certains de nos aïeux l'avaient prédit : « en l'an 2000, les voitures voleront ! » Force est de constater que nos vieilles pétroleuses ne décollent encore qu'au cinéma. La technique apparait dans notre imaginaire comme un moyen de réaliser à court ou à long terme tous nos désirs. Nous pouvons remarquer que l'origine de la technique ne peut être définie clairement, dès lors que les hommes se sont fabriqué leurs propres outils, ils ont usé de la technique. Néanmoins, nous pouvons définir la technique primairement comme un moyen d'assurer la survie, « l'homme nu » du Défi Prométhéen étant incapable de survivre sans ce don qu'est « la connaissance des arts et du feu ». Le problème de la technique est au cœur des sociétés, c'est la technique qui régit au XIXe siècle la révolution industrielle, qui sera meurtrière lors de guerres mondiales avec par exemple l'utilisation de l'arme nucléaire, et enfin c'est elle qui nous fera entrer dans une ère de mondialisation progressivement depuis les « 30 glorieuses ». Cependant, il ne faut pas confondre la technique avec la science, ou avec l'organisation, mais il convient plutôt de parler de « phénomène technique » à la manière de J. Ellul. Se pose alors la question de ce que l'on peut attendre de ce phénomène. Il apparait clairement d'un point de vue factuel qu'à court ou à long terme, la technique est le moyen d'une évolution infinie ou quasi infinie.
[...] Nous avons donc pu constater deux visions différentes quant à la technique. La première allouait à ce phénomène une possibilité d'action illimitée, dans laquelle l'intérêt du plus grand nombre était primordial et le phénomène technique ne semblait avoir aucune limite. Notre second point de vue était dans la modération de la technique, dans la prudence vis-à-vis de ce phénomène. Finalement, une évidence apparaît clairement, dans la société actuelle, la technique ne semble avoir de limites, chaque jour, ou chaque mois apparaissent de nouvelles inventions, découvertes, tant sur le point de vue de la génétique que sur les avancées de l'homme dans la conquête de l'espace Cependant, parallèlement à ces avancées, aussi gigantesques soient-elles, fleurissent des inégalités mondiales, des problèmes aussi simples que nourrir le monde entier qui devraient êtres facilement réglés lorsqu'on sait que l'homme a réussi à marcher sur la lune. [...]
[...] Enfin, nous remarquerons que tout attendre de la technique peut porter atteinte à la dignité même de l'homme. D'une part, revenons sur le problème du travail. Une des fins de la technique est la fin du travail, comme nous avons pu l'expliquer précédemment. Mais pour autant, est-il réellement souhaitable de ne plus travailler ? Nous avons tous un exemple d'une personne qui en partant en retraite, bien qu'étant à l'abri du besoin, ne trouve plus de réel sens à sa vie, éprouve un manque. [...]
[...] Peut-on tout attendre de la technique? Certains de nos aïeux l'avaient prédit : en l'an 2000, les voitures voleront ! Force est de constater que nos vieilles pétroleuses ne décollent encore qu'au cinéma. La technique apparaît dans notre imaginaire comme un moyen de réaliser à court ou à long terme tous nos désirs. Nous pouvons remarquer que l'origine de la technique ne peut être définie clairement, dès lors que les hommes se sont fabriqué leurs propres outils, ils ont usé de la technique. [...]
[...] En effet, pour trouver dans la nature l'infini des désirs éprouvés par l'homme, il userait de la technique. Pour Aristote : Le bonheur est un principe ; c'est pour l'atteindre que nous accomplissons tous les autres actes ; il est bien le génie de nos motivations La motivation des hommes pour combler ce déficit, et auquel cas atteindre le bonheur est donc clairement illimitée. Et la morale hédoniste qui fait pour principe ou but d'une vie le plaisir ne peut voir que dans la technique un moyen de trouver ce plaisir. [...]
[...] Nous pouvons en conclure que certaines espérances communes peuvent être en fait illusoires quant aux réelles conséquences qu'elles auraient si elles étaient réellement réalisées. Kant dit qu'« être digne c'est répondre à ses devoirs Nos devoirs en tant qu'homme sont le respect envers nous-mêmes et envers autrui, la justice, la véracité de nos propos etc. Ne pas donner de limites à l'utilisation de la technique c'est ne pas respecter ces devoirs, car ces devoirs sont en eux-mêmes des limites. Ainsi si l'homme se veut digne il ne peut tout attendre de la technique. [...]
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