Nous tenterons donc d'élucider le problème de la finalité en montrant que la compréhension la plus absolue du vivant nécessite le recours continuel à l'idée de finalité. C'est pourquoi, tout d'abord nous nous attacherons à voir que l'explication mécaniste pour autant qu'elle soit indispensable en biologie, ne suffit pas à la compréhension du vivant. Enfin, nous montrerons que la finalité est un outil indispensable à la biologie, dont la conciliation avec la vision mécaniste est la seule voie possible dans le succès d'une telle entreprise de connaissance des phénomènes de la vie...
[...] Toutefois, cela signifie-t-il que l'approche finaliste est indispensable à une compréhension du vivant ? Si le mécanisme permet d'expliquer le vivant, la manière dont il est agencé, comme simple combinaison de cause physico-chimique qui participe de son fonctionnement, la biologie plus encore la philosophie - se rend bien compte de l'insuffisance d'une telle compréhension du vivant. En effet, les phénomènes de la vie loin d'être réductibles à un enchaînement déterminé d'événements physiques, cachent le mystère de leur genèse, et laissent l'espèce humaine quelque peu perplexe face à une telle complexité et une si grande diversité. [...]
[...] Nous tenterons donc d'élucider le problème de la finalité en montrant que la compréhension la plus absolue du vivant nécessite le recours continuel à l'idée de finalité. C'est pourquoi, tout d'abord nous nous attacherons à voir que l'explication mécaniste pour autant qu'elle soit indispensable en biologie, ne suffit pas à la compréhension du vivant. Enfin, nous montrerons que la finalité est un outil indispensable à la biologie, dont la conciliation avec la vision mécaniste est la seule voie possible dans le succès d'une telle entreprise de connaissance des phénomènes de la vie. [...]
[...] Peut-on se passer de la finalité pour comprendre les phénomènes de la vie ? Au XVII e siècle, l'apparition de la physique permet peu à peu la constitution d'une science du vivant dans une interprétation mécaniste. La finalité qui jusque là ne soulevait que des hypothèses non élaborées sur des bases scientifiques, semblait devoir s'effacer devant la scientificité du mécanisme. L'expérimentation qui constitue la base du travail scientifique, ne laissait entrevoir aucune finalité dans le vivant, l'idée de finalité est donc considérée avec méfiance par les savants, elle est pour certains une folie de l'imaginaire. [...]
[...] En effet, cette perspective fait du vivant un composé de lois physiques et de réactions chimiques. Il s'agira donc dans la méthode expérimentale d'en étudier les éléments constitutifs par un travail d'analyse visant à dégager l'élément simple à partir duquel l'assemblage qu'est le vivant serait reconstitué. Ainsi, les fonctions corporelles de l'homme ne s'expliquent pas par un principe mystérieux. En d'autres termes les animaux, comme les corps humains sont à l'image de machines reposant sur un ensemble de rouages et de ressorts s'actionnant mécaniquement et par conséquent de façon aveugle. [...]
[...] S'il est donc impossible de comprendre le tout comme la somme algébrique de ses parties, si l'on ne peut prévoir le comportement de l'organisme vivant à partir d'une connaissance des réactions des éléments physico-chimiques qui les composent, alors il faut bien avouer que l'objet de la biologie comporte une originalité indiscutable, que seule la finalité semble être en mesure d'élucider. Enfin, contrairement à ce qu'on pourrait croire un organisme en bonne santé n'est pas un organisme passif. La santé n'est pas le résultat d'un équilibre mécanique entre des phénomènes physiques et chimiques. Il en serait ainsi si l'organisme vivant n'était que la somme algébrique de ses composantes. [...]
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