"Connais-toi toi-même". Telle est l'inscription que l'on trouvait sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes et qui a interpellé Socrate lorsqu'un de ses amis s'est rendu dans cette cité afin de consulter la Pythie. Cette incitation peut en effet sembler énigmatique, non seulement par son sens, mais également par les moyens pour accéder à cette connaissance de soi, et sa nécessité, sa cause.
Car, en toute logique, puisqu'indubitablement on est soi-même, ne se connaît-on pas déjà soi-même ? Et pourtant parfois on s'entend dire : "Je ne me serais jamais cru capable de faire cela" ou encore "Jamais je n'aurais pensé faire cela"... Nous ne sommes donc pas véritablement certains de nos capacités, ni même de ce que nous pouvons penser ou de nos réactions dans certaines situations, alors on ne se connaîtrait donc pas nous-mêmes (...)
[...] Peut-on se connaître soi-même ? Plan du devoir : Introduction Généralités : on dit que l'on se connaît grâce à l'autre et en doutant A. La connaissance par l'Autre B. La connaissance par le doute Connaissance de soi et conscience de soi : la distinction entre le sujet et l'objet A. La connaissance de soi comme objet B. La connaissance de soi comme sujet C. La connaissance de soi comme substance I. La connaissance de soi au sens métaphysique : connaissance certaine ou illusoire A. [...]
[...] Il s'agit de faire une distinction entre la connaissance de soi et la conscience de soi dans la mesure où l'homme est le sujet et l'objet de son enquête. L'homme peut se connaître lui-même comme objet. L'homme peut acquérir sur lui-même un regard extérieur, il s'agit du processus du miroir : il se voit comme une être étranger à lui-même et se définit par ses caractéristiques : physiques (taille sociales (en observant ses réactions dans certaines situations), ou que l'on peut trouver sur sa carte d'identité. [...]
[...] L'homme peut donc se connaître lui-même comme sujet. Descartes, grâce à son processus du doute, affirme Je suis une chose qui pense (Res cogitans en latin, res signifiant ‘chose', ‘substance'). On peut donc se demander ce qu'est penser ? Une chose qui pense selon Descartes est une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine, aussi et qui sent Descartes affirme que l'homme ne se connaît pas uniquement comme objet mais comme sujet, et qu'en ce sens il doit prendre garde de n'être pas pensé mais pensant sans quoi il serait submergé par un flot d'images que son esprit ne pourrait traiter. [...]
[...] En outre, cette connaissance de soi peut s'acquérir par le doute. Ainsi, selon Descartes, en doutant de tout au moins une fois dans sa vie, l'homme peut posséder quelque chose d'indubitable, sur lui-même notamment. Dans ses Méditations Métaphysiques, Descartes décrit et explique son processus de doute comme méthodique et temporaire. Il cherche ainsi à trouver son point d'Archimède, un fait indubitable qui lui permettra de construire une connaissance vraie, de lui notamment. Il suppose l'existence d'un Malin Génie, trompeur qui lui fait croire qu'il existe, appartient à ce monde. [...]
[...] Ce raisonnement est donc fallacieux, et selon Kant on ne peut accéder à une connaissance vraie de soi par la métaphysique. En conclusion, nous avons donc dans un premier temps précisé les généralités admises sur la connaissance de soi, puis avons approfondi notre démarche en distinguant la conscience de soi et la connaissance de soi, le sujet et l'objet et enfin nous avons développé la connaissance de soi au sens métaphysique en nous interrogeant sur sa véracité. Il est donc difficile de se connaître soi-même, dans le sens où il faut procéder à une étude approfondie de laquelle nous sommes le sujet et l'objet. [...]
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