Connaissance, action, conscience, conséquences, actes, oubli
Peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ? Voilà une question qui porte à réfléchir... Par instinct, ce que l'on fait est ce que l'on s'ordonne ou décide de faire. Un fait est une action que l'on exécute de son plein grès. L'Homme est doté d'une conscience qui lui permet de savoir, au sens large, mais sait-il pour autant ce qu'il fait ? Ces simples questions soulèvent de nombreuses contradictions. Autant le sens du mot « pouvoir » sait créer une ambigüité importante : pouvant aussi bien traduire la possibilité que la permission ; autant la question peut aussi aboutir à un tout autre raisonnement si l'on sait l'observer sous un autre angle. Peut-on constamment savoir ce que l'on fait ? En effet un tout autre sens se dévoile par simple reformulation. Ainsi on se demandera si notre conscience est capable, en tout temps, de cerner tout élément de ce qui forme notre domaine d'application, dans quels cas cela lui est possible ; ou si certains fragments lui échappent, et dans quelle mesure. Aussi, il conviendra de comprendre si le problème révèle une certaine permission à ne pas connaître en intégralité toutes les conséquences de nos actes, ou si au contraire un oubli de conscience n'excuse en rien une action incontrôlée.
[...] Une partie concerne davantage les éléments d'actions propres à l'individu : sa réflexion, sa manière d'agir, etc. Une autre partie, celle qui nous intéresse désormais, correspond à toutes les données, souvent imprévues, qui sont extérieures à l'individu : les causes naturelles, les phénomènes dus au hasard, etc. Le hasard, cette ombre vague aux possibilités infinies, doit être banni du vocabulaire de nos perceptions. selon Shri Aurobindo dans son ouvrage concernant Le hasard et l'ignorance, justement car ce principe n'obéit à aucune loin palpable pour l'Homme. Eclaircissons cette notion cruciale par un exemple simple. [...]
[...] Les mathématiques sont le langage de l'Univers. Autrement dit c'est un savoir créé de toute pièce par l'Homme pour représenter concrètement absolument toutes les choses de la vie. C'est une science construite par l'être humain, mais pourtant personne n'est en mesure de controverser réellement ses fondements. Venons-en maintenant au fait : toute application réfléchie dans ce domaine est nécessairement douée d'une conscience. Pour faire plus simple, disons que, pour un problème donné, pour peu que le raisonnement de résolution soit logique - et j'entends par là conforme aux mathématiques le résultat sera garantie. [...]
[...] Cet exemple, vous vous y êtes sûrement identifié, ou à des cas similaires, car les exemples de ce type fusent. Dans ces cas-là, la personne concernée peut très bien penser savoir ce qu'elle fait jusqu'à ce qu'un phénomène vienne subitement compromettre tous ses plans, sans que cette personne ne puisse le prévoir. Et le fait de ne pas l'avoir prévu équivaut à ne pas l'avoir deviné, et à ne pas l'avoir su. En conclusion, l'individu n'aura pas su ce qu'il faisait, au moment où il le faisait. [...]
[...] Là aussi on croit savoir d'une certaine façon. Les sciences de la vie et de la Terre sont des sciences en perpétuelle expansion. C'est une matière où le savoir se crée à partir de raisonnements claires d'apparences mais qui pourtant pourraient contenir des failles qui échappent à notre degré de conscience. C'est vrai, après tout, tout un tas de notions nous sont inculquées sans conviction formelle. Et si tout s'effondrait subitement par l'intrusion inattendue d'un facteur encore jamais découvert ni même envisagé ? [...]
[...] D'autre part, parmi les hommes, certains ont consacré toute une vie à une idée, ne pas y décrocher une seule seconde, ne jamais y prêter une seule hésitation. Ces personnes qui ont pu calquer intégralement leur mode de vie sur une idéologie à laquelle elles croient éperdument. Prenons l'exemple de la religion. Un nombre impensable de vies entières basées sur de mêmes principes de croyance. Là n'est pas l'idée de remettre en question ces principes, car là n'est pas la question. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture