Le plus souvent, lorsqu'on nous évoquons la beauté d'une chose ou d'un être, nous avons tendance à penser que le plaisir esthétique que nous ressentons est partagé par les autres hommes. Certaines œuvres d'art célèbres suscitent ainsi l'admiration de tous, au point que l'on se déplace parfois de très loin pour les admirer. La beauté prendrait alors une dimension universelle, absolue ; en quelque sorte, elle résiderait dans l'objet lui-même, de façon objective. Il est alors impossible de rester indifférent à la beauté, lorsqu'on la rencontre.
Et pourtant, la réalité historique vient contredire cette conception. Loin d'être invariable, le Beau a pris la forme d'idéaux esthétiques multiples au gré des époques, des civilisations, des cultures, des sociétés ; des individus mêmes. Ainsi, ne dit-on pas : « à chacun selon son goût » ? La pluralité et la diversité des opinions esthétiques permettent alors de situer le beau non dans l'objet lui-même, mais dans la relation qu'entretient un sujet avec cet objet. Influencés par nos références personnelles et culturelles mais aussi par des opinions extérieures, il nous faudrait alors tenter de trouver une démarche esthétique exemplaire, qui nous permette d'user à la fois de notre sensibilité et de notre Raison, et de faire la distinction entre le beau et l'agréable…
[...] Il serait possible au contraire que l'appréciation de la beauté échappe à une partie des hommes. Une personne va trouver une œuvre inintéressante parce qu'elle ne correspond pas à son goût, à ses références culturelles surtout. Un enfant se désintéressera de la célèbre Joconde, alors qu'il restera fasciné, en admiration sincère devant la beauté qu'il perçoit au travers d'un papillon qui s'envole Notre capacité à percevoir le beau est alors le fruit d'une sensibilité particulière, plus ou moins développée. Ainsi, un philosophe comme Bergson va associer cette faculté particulière pour percevoir la beauté à la connaissance intuitive de certains hommes, les artistes notamment. [...]
[...] Peut-on rester indifférent à la Beauté ? Résumé Le plus souvent, lorsqu'on nous évoquons la beauté d'une chose ou d'un être, nous avons tendance à penser que le plaisir esthétique que nous ressentons est partagé par les autres hommes. Certaines œuvres d'art célèbres suscitent ainsi l'admiration de tous, au point que l'on se déplace parfois de très loin pour les admirer. La beauté prendrait alors une dimension universelle, absolue ; en quelque sorte, elle résiderait dans l'objet luisette, de façon objective. [...]
[...] Comment alors passer à côté de la beauté ? La beauté artistique, d'une œuvre d'art, comme la belle représentation d'une chose est le résultat d'une opération de l'esprit, elle peut alors unir les hommes dans la même contemplation. B Des goûts qui convergent vers les mêmes objets : une beauté intrinsèque ? C'est aussi pour cette raison que l'on va parler d'un beau paysage ou que l'on dit que telle ville est belle : Venise, par exemple. Dans de telles affirmations, encore une fois, il semble évident que les autres doivent éprouver la même chose comme si nous ressentions au plus profond de nous-mêmes que nous étions tous unis dans cette capacité à percevoir le beau. [...]
[...] Il est alors impossible de rester indifférent à la beauté, lorsque l'on se trouve devant elle comme s'il s'agissait d'une évidence qui viendrait à nous. En quelque sorte, le goût esthétique partagé par tous les hommes est une disposition originelle, déposée en nous par la Nature, relative à notre essence. Même si un tableau comme Guernica de Picasso (1937) représente une scène violente et douloureuse, même si sa forme peut être désagréable en apparence, c'est justement parce qu'elle est une représentation universelle de l'horreur de la guerre qu'elle nous touche et que nous sommes sensibles à sa beauté. [...]
[...] Telle personne, en retrouvant d'anciens vêtements qui lui ont appartenu, ne va-t-elle pas se demander comment elle a pu un jour les porter ? Alors qu'à l'époque, ils correspondaient parfaitement à son goût Il apparaît donc bien comme quelque chose de relatif, fonction de variables multiples qui forment un certain idéal esthétique, à un moment donné. Mais dont rien ne garantit qu'il sera le même un peu plus tard. B Le goût, fruit de nos expériences personnelles et nos références culturelles La beauté est alors subjective, puisqu'elle réside dans les rapports qu'entretient un individu avec un objet. [...]
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