Reproches de notre existence, critiques négatives, essence d'une personne, reproches constructifs, obligation morale, liberté d'expression, désirs, pensées, Sigmund Freud, maîtrise de soi
On considère souvent que l'on peut reprocher à un individu ce qu'il est dans un but éducatif et formateur, par exemple on peut reprocher à un enfant ses défauts pour qu'il les corrige. Cependant, il est également admis que reprocher à quelqu'un ce qu'il est une impolitesse, une indiscrétion, et donc un acte moralement mauvais. Il est donc légitime de se demander : peut-on nous reprocher ce que nous sommes ? Autrement dit, est-il moralement légitime de critiquer négativement quelqu'un pour son essence ?
[...] Ainsi, on pourrait considérer les reproches à leur juste valeur et accepter les reproches sur nos pensées et nos actes et donc indirectement notre morale, qui sont légitimes. Donc on a mis en évidence que nous devrions chercher à être maitre et donc responsable de soi-même pour pouvoir nous reprocher ce que l'on est dans un but constructif. Cela implique qu'on ne peut reprocher à quelqu'un ce qu'il est seulement si on est sûr qu'il est responsable de cette facette de ce qu'il est et qu'il a la possibilité de le changer. [...]
[...] Peut-on nous reprocher ce que nous sommes ? On considère souvent que l'on peut reprocher à un individu ce qu'il est dans un but éducatif et formateur, par exemple on peut reprocher à un enfant ses défauts pour qu'il les corrige. Cependant, il est également admis que reprocher à quelqu'un ce qu'il est une impolitesse, une indiscrétion, et donc un acte moralement mauvais. Il est donc légitime de se demander : peut-on nous reprocher ce que nous sommes ? Autrement dit, est-il moralement légitime de critiquer négativement quelqu'un pour son essence ? [...]
[...] Un reproche vain Nous allons maintenant voir que l'on peut admettre que l'on ne peut pas nous rapprocher ce que l'on est. En premier lieu, car nous sommes les seuls à avoir accès à nos pensées. En effet, les pensées constituent une grande partie de notre être, puisqu'elles constituent l'intégralité de notre âme consciente, qu'elles déterminent nos actions et qu'elles sont représentatives de notre personnalité. Or nous sommes les seuls à y avoir accès, un reproche sur ce que nous sommes ne pourra donc pas prendre en compte nos pensées, leur complexité pour simplement se contenter de les deviner. [...]
[...] Ce hasard dans la formation de qui nous sommes, souligne qu'on peut dire qu'on ne peut pas nous reprocher ce que l'on est. Nous avons donc vu qu'on pouvait soutenir qu'on ne peut pas nous reprocher ce que l'on est en raison de partie de notre identité inaccessible telle que les pensées ou même à nous-mêmes comme le désir inconscient est également en raison d'influences extérieures immuables et aléatoires. Néanmoins on peut se demander si on ne devrait pas finalement par le fait de nous-mêmes, pour être maître de soi et pour que tout reproche constructif soit utile. [...]
[...] Elle ne sert pas à dénigrer la façon de faire ou d'être de quelqu'un, mais à lui indiquer, à titre purement informatif, qu'il est dans l'erreur. Ainsi le reproche a un caractère formateur et bienveillant et donc on peut considérer que l'on peut nous reprocher ce que nous sommes. Nous avons donc vu que nous avons la possibilité morale de faire un reproche constructif à quelqu'un sur ce qu'il est, de plus la liberté d'expression, le regard critique qu'il apporte et son aspect formateur. Cependant, nous ne sommes pas surs d'avoir tous les éléments nécessaires pour faire ce reproche constructif sur l'essence d'un individu. II. [...]
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