Reconnaître un maître, homme, esclave, conscience de soi, reconnaissance, soumission
« Où il n'y a point de maître, tout le monde est maître ; où tout le monde est maître, tout le monde est esclave » affirmait Jacques Bénigne Bossuet, prédicateur et écrivain français. Supposons maintenant qu'il existe un seul et unique maître. Il en serait alors indéniable que tout le monde ne soit pas maître. Par déduction, son entourage n'est pas maître, mais plutôt esclave.
[...] Dans sa théorie du psychisme, Freud distingue trois instances de la personnalité psychique : le CA, le MOI et le SURMOI. Le SURMOI, c'est l'instance qui prolonge en chacun de nous l'influence parentale et sociale, soit l'influence extérieure. Il est l'intériorisation des interdits parentaux et sociaux. En apportant une conscience de soi à son élève, le maître conditionne par la même occasion son inconscient. De ce fait, son instance policière du SURMOI dépend de ce conditionnement. Et c'est pour cela que s'il y'a transgression, alors l'élève éprouvera un sentiment de culpabilité au vu du maître. [...]
[...] Effectivement, nous avons pu comprendre, tout au long du travail, la difficulté qui existe à définir l'idée de maître, et par conséquent la difficulté à en prouver véritablement l'existence. La reconnaissance d'un maître est-elle possible ? Notre travail en tout cas, cherché à démontrer que si le maître n'est pas respectueux des lois universelles et de volonté générale, il n'y a aucune reconnaissance mutuelle : par conséquent, le reconnaître tel un maître pourrait faire naître l'assujettissement. Au contraire, s'il l'est, cette reconnaissance peut être possible, amenant ainsi au bienfait. [...]
[...] Quel principe pourrait alors empêcher cette soumission ? Les hommes doivent être traités de la même façon, avec la même dignité et disposent des mêmes droits et devoirs, et ce, grâce à la loi. Par définition, la loi est avant tout une règle, édictée par une autorité, que toute personne doit suivre. Cela suggère que nous sommes tous égaux devant la loi. La loi veut écarter les conflits. C'est pourquoi on ne peut pas décider de la respecter seulement si elle est juste ou non. [...]
[...] Ceci dit, cette conscience de soi est-elle toujours exemplaire ? Faut- il avoir un maître si celui-ci vous guide à être bourreau ? La conscience de soi résultante prend différentes formes selon le maître. De ce fait, reconnaître un maître est-il preuve de servitude et de soumission ? Le maître, c'est avant tout celui qui possède le pouvoir, qui domine les autres. C'est celui qui ordonne et impose des valeurs. Il dirige les autres et sait se faire respecter. On l'obéit plutôt que de l'écouter. [...]
[...] Généralement, tout maître doit avoir conscience de soi, et être reconnu par une autre conscience : celle de son élève. Selon Rousseau, la liberté est inaliénable : cela implique qu'un maître ne peut être une personne exerçant sa domination sur une autre. Le maître est celui qui sait. Son savoir lui permet de disposer d'une technique particulière. Entre autres, il sait se rendre maître de la technique. Cependant, il n'y a nul maître sans élève. Là vient le sens de l'authentique maître. [...]
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