Raisonner sans règles, raisonnement, recherche du raisonnable, rationalité, raisonnement cohérent, méthode rigoureuse
La logique, science du raisonnement en général, est pour Aristote l'instrument de travail intellectuel ayant pour but de garantir la vérité du raisonnement grâce à la validité de l'argumentation. Ainsi, raisonner, c'est faire usage de la raison, c'est enchaîner logiquement des arguments pour aboutir à une conclusion, une vérité. Le raisonnement est l'opération par laquelle l'esprit va du connu à l'inconnu, passe de certaines propositions, posées comme vraies, à d'autres qui leur sont liées d'une façon plus ou moins nécessaire.
Une telle rigueur de la pensée semble nécessiter des règles, des lois, qui serviraient de base à tout raisonnement qui se veut cohérent. Ainsi, la règle du syllogisme encadre le raisonnement en postulant notamment que ce qui convient à l'idée d'une généralité convient à chacun des individus qui composent cette généralité, et que ne qui ne convient pas à l'idée d'une généralité ne convient à aucun des individus.
[...] Peut-on raisonner sans règles ? La logique, science du raisonnement en général, est pour Aristote l'instrument de travail intellectuel ayant pour but de garantir la vérité du raisonnement grâce à la validité de l'argumentation. Ainsi, raisonner, c'est faire usage de la raison, c'est enchaîner logiquement des arguments pour aboutir à une conclusion, une vérité. Le raisonnement est l'opération par laquelle l'esprit va du connu à l'inconnu, passe de certaines propositions, posées comme vraies, à d'autres qui leur sont liées d'une façon plus ou moins nécessaire. [...]
[...] Pour autant, ne peut-on pas formuler des objections à une telle rationalité ? L'attachement à des règles ne restreint-il pas le cadre de la pensée, ne mène-t-il pas à des dérives ? Tout d'abord, la rationalité à tout prix entraîne des risques inévitables, notamment celui de donner à des propos faux une apparence de science ou de vérité. C'est une technique qui peut être utilisée notamment par les démagogues. Ainsi, dans Dom Juan, le personnage éponyme s'adresse à son valet : l'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus Il en tire donc une conclusion assez surprenante : l'hypocrisie est une vertu. [...]
[...] Par exemple, il n'est pas encore sûr à que le réchauffement climatique soit dû à la seule action des hommes, mais est-ce une raison pour négliger ce danger tant qu'une preuve à vérifiée n'a pas été formulée ? Sans règles, on risque de tomber dans l'arbitraire, mais raisonner seulement à l'aide de règles peut nous faire tomber dans le dogmatisme. Ainsi, le raisonnement doit échapper au piège de l'arbitraire et du dogmatisme, de l'irrationnel et de l'irrationnel, et donc peu-être davantage interpréter les règles et se montrer flexible. [...]
[...] Le procédé d'analyse, suivi de la synthèse, sont donc des règles à suivre pour raisonner de manière cohérente. La règle de la déduction est ici évoquée : chaque élément doit en impliquer un autre. Avant de conclure son raisonnement, il est important enfin de s'assurer que l'on a rien oublié, que l'on a considéré toutes les dimensions du problème et que la conclusion est logique. Au regard des règles énoncées par Descartes, il est légitime de reconnaître la grandeur des mathématiciens et des chercheurs, qui font partie des seuls à user de la démonstration, à établir des certitudes évidentes applicables à de nombreux objets de connaissance par l'attachement à des règles rigoureuses. [...]
[...] Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat Ici, les prémisses sont vraies, mais le raisonnement n'est pas valide logiquement. Par ailleurs, il semble qu'on ne puisse pas dire d'une proposition mathématique qu'elle est absolument vraie ou fausse car, à l'origine du raisonnement, se trouvaient toujours des axiomes posés intuitivement, comme les hypothèses d'un théorème par exemple. En conséquence, on dira que la proposition est vraie ou fausse relativement à un ensemble d'axiomes donnés. L'essor de la science expérimentale au 18e siècle remettra en cause cette prédominance des règles comme bases du raisonnement en objectant que dans les sciences de la nature par exemple, on ne peut pas appliquer la règle de la démonstration, puisque le critère de vérité est l'expérience par exemple, Diderot se moque d'une physique qui raisonnait trop par théorie et insuffisamment par expérience, et qui démontrait ainsi sans appel que la lumière ne se décomposait pas. [...]
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