L'homme vit dans un monde où tout est déterminé et pourtant c'est le seul être vivant qu'on qualifie de libre. Mais cette liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut quand on le souhaite. Il faut prendre en compte que l'Homme est un être doué de raison, un être intelligent et c'est justement cette capacité à raisonner qui lui donne un pouvoir sur lui-même et qui caractérise alors sa liberté parce qu'il est entièrement responsable de ses actes.
La liberté s'oppose ainsi à toute sorte de déterminisme, on ne peut donc pas dire qu'un Homme soit libre s'il est conditionné par des choses qui lui sont extérieures à sa volonté, qu'il ne maîtrise pas. Ne plus posséder cette liberté propre à chacun c'est donc se rendre compte que quelque chose a échappé à notre contrôle. Mais ceci est-il possible, est-il possible que l'homme doué d'une raison qui lui appartient en propre puisse être sous l'emprise de choses qu'il ne puisse pas alors contrôler et qu'ainsi cela le mène à être dépossédé de sa propre liberté ? (...)
[...] Il semble alors difficile de ce point de vue que l'Homme puisse perdre sa liberté. En effet, comment pourrait-il être sous l'emprise de quelque chose alors qu'il a un total contrôle sur lui-même ? On observe cependant des comportements chez l'Homme qui contredise cela. De plus, rien ne peut vraiment dire que l'Homme ne soit pas déterminé. L'Homme a parfois des pulsions, des comportements agressifs qu'il ne peut lui-même pas expliquer. De plus, on peut prendre l'exemple des rêves : lorsque l'on rêve, est-t-on toujours libre ? [...]
[...] Il en est de même pour les lapsus. Schopenhauer et Freud vont mettre en place l'idée d'inconscient. Cette inconscience serait alors ancrée en nous et serait un endroit où se réunissent les pulsions, les comportements inexplicables par l'Homme. Et cet inconscient, l'Homme ne peut pas la contrôler, c'est une partie en lui-même dont il ignore tout. Mais comme nous avons dit, c'est une partie en lui-même c'est-à-dire qu'il existe chez l'Homme un endroit qu'il ne maîtrise pas et qui pourtant est totalement intégré en lui. [...]
[...] Il parle alors d'actions compulsives. Ces actions compulsives réalisées par l'Homme sont dangereuses pour sa propre santé mais aussi pour sa liberté. En effet, un Homme commet une action compulsive lorsqu'il agit sans le vouloir, il est conscient de son action mais celle-ci le fait souffrir et il ne rien faire contre. Pour illustrer une action compulsive, on peut prendre l'exemple des fumeurs ou des personnes qui se droguent. Ces personnes ont conscience que fumer ou prendre de la drogue les font souffrir mais ils ne peuvent pas s'en empêcher, c'est quasiment contre leur volonté parce qu'ils ont besoin de fumer ou de se droguer. [...]
[...] On peut toujours avoir une liberté de penser. Notre liberté n'est donc pas totalement perdue. Nous avons ainsi vu dans cette seconde partie que l'Homme pouvait être déterminé par des contraintes extérieures ; des choses qu'il ne peut pas contrôler, qui lui échappent et nous avons aussi vu qu'il existait un inconscient en chaque Homme et que celui-ci pouvait conduire à une perte de sa liberté. Cependant, même avec un inconscient et la présence de déterminisme, l'Homme est-il nécessairement privé de sa liberté ? [...]
[...] Ces comportements ne peuvent-ils pas le conduire à une perte de sa liberté ? Dans une seconde partie, nous allons nous demander si l'Homme ne peut pas être dépourvu de sa liberté parce qu'il y a en lui des choses qu'il ne peut pas maîtriser. Nous verrons ainsi que pour certains philosophes, l'Homme est déterminé sans qu'il le sache et aussi que la découverte de l'inconscient pose problème pour la liberté de l'Homme. Un Homme en colère peut avoir une réaction violente et agressive, il croit alors qu'il est libre de sa réaction, il pense que rien en lui n'a été déterminé, que c'est lui seul qui a voulu réagir de la sorte. [...]
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