L'achèvement est l'état de ce qui est arrivé à son terme. La modernité que nous considérerons ici est celle que nous appréhenderons dans ses rapports à l'art. S'interroger sur l'achèvement de la modernité c'est réfléchir pour savoir si la notion de modernité appartient au passé ou si au contraire elle est une notion encore active apte à définir notre monde, voire notre champ artistique et esthétique.
Pour savoir si la modernité est arrivée à son terme nous chercherons à savoir comment elle a été réellement définie et vécue dans le domaine des arts à savoir dans le champ artistique et esthétique (I) avant d'examiner ce qu'elle pourrait être aujourd'hui vis-à-vis de ses concepts clés (II) pour envisager son achèvement (III).
Une définition unique de la modernité est réductrice car limitative.
Il faut considérer tout d'abord que la modernité a connu en quelque sorte plusieurs champs d'action : que ce soit dans l'histoire en général (on pense ici au temps modernes) par exemple ou dans la vie en général (on pense à Baudelaire et à son ouvrage « Le peintre de la vie moderne » paru en 1863). La modernité peut s'envisager comme un modèle qui s'oppose à l'ancien modèle de transmission du savoir basé sur la tradition. La modernité c'est une sorte de tradition du nouveau : « La modernité fait de la crise une valeur » selon H. Rosenberg.
La modernité dans le domaine artistique peut s'appréhender comme une catégorie artistique qui a permis de caractériser une nouvelle forme d'apparition de l'art. Nous ne manquerons pas de distinguer modernité artistique et modernité esthétique. Penser la modernité, c'est réfléchir aux nouvelles catégories qui rendent le monde pensable.
[...] Peut-on parler d'un achèvement de la modernité ? Introduction L'achèvement est l'état de ce qui est arrivé à son terme. La modernité que nous considérerons ici est celle que nous appréhenderons dans ses rapports à l'art. S'interroger sur l'achèvement de la modernité c'est réfléchir pour savoir si la notion de modernité appartient au passé ou si au contraire elle est une notion encore active apte à définir notre monde, voire notre champ artistique et esthétique. Pour savoir si la modernité est arrivée à son terme nous chercherons à savoir comment elle a été réellement définie et vécue dans le domaine des arts à savoir dans le champ artistique et esthétique ( I ) avant d'examiner ce qu'elle pourrait être aujourd'hui vis-à-vis de ses concepts clés ( II ) pour envisager son achèvement ( III ) I La modernité dans le champ artistique A Une définition de la modernité ? [...]
[...] C'est une attitude, une forme d'existence qui rendra possible ce nouveau regard qui rendra possible de nouvelles formes artistiques et par conséquent la modernité artistique. Chez Baudelaire la conception de la modernité vient de la critique. La critique au sens philosophique est une activité esthétique de jugement qui part des œuvres en prenant en compte de nouvelles formes de sensibilité. Le beau devient par conséquent relatif et fait l'objet d'une réflexion critique. La modernité a pour mission de définir d'autres catégories esthétiques que la beauté, catégorie esthétique idéale et intemporelle. [...]
[...] La rupture avec la tradition propre à la modernité est pour Lyotard un processus répétitif qui se double d'un oubli. B L'art contemporain moderne ? On pourrait commencer par une évidence : l'art contemporain est né de l'art moderne. Nul ne peut nier que l'art contemporain (traditionnellement daté des années 60 70) a hérité de l'avant-garde et des différents mouvements qui ont fait l'histoire de l'art moderne Les ruptures d'hier sont les assises d'aujourd'hui. Un peu comme si l'art moderne était devenu le classique par rapport à l'art contemporain. [...]
[...] Nicolas Bourriaud dans son ouvrage contesté Esthétique relationnelle met à jour une esthétique contemporaine basée sur le relationnel : relation de l'artiste à son public, de son public à l'œuvre et des individus du public entre eux. Cela pourrait être au sens Baudelairien une certaine forme de modernité mais en ce point particulier seulement. Si l'on questionne aujourd'hui plus en avant la modernité esthétique de Baudelaire il faut chercher dans quelle mesure les œuvres du présent sont porteuses d'une expérience esthétique autonome et subjective, une expression d'une valeur esthétique de sensibilité au présent et au nouveau. Cette recherche de l'originalité à tout prix, portée par l'avant gardes n'est pas celle des artistes d'aujourd'hui. [...]
[...] L'idéal moderne est appréhendé comme la cause de cette barbarie inhumaine. La proposition d'un dépassement de la modernité ouvrit la voie de la post modernité. Elle naquit en quelque sorte dans le domaine artistique avec l'architecture classique rompant avec une architecture moderne trop épurée et rigide à son goût. Jean François Lyotard dans la Condition post-moderne en 1979 annonce la fin des deux grands métarécits modernes: le métarécit de l'émancipation du sujet rationnel née de la pensée des lumières et le métarécit de l'histoire de l'esprit universel (selon Hegel). [...]
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