Platon, dans le Gorgias au IVe siècle avant Jésus-Christ, s'est posé la question suivante : « Comment faut-il vivre ? ». Quelles sont les règles qui sont à notre disposition pour mener notre existence dans la société ? Ces règles sont de deux ordres : moral et juridique. Nous menons notre existence en obéissant à des lois et à la morale. Les lois sont des règles obligatoires qui organisent la vie des hommes, elles sont susceptibles d'être imposées par la contrainte.
La morale est constituée de principes de jugement et de conduite qui s'imposent à la conscience individuelle ou collective. Elle est fondée sur les impératifs du bien.
Quelles sont les différences et les ressemblances fondamentales entre la loi et la morale ? Ces différences peuvent-elles justifier moralement la désobéissance aux lois ?
[...] Alors se poserait la question de notre droit à la désobéissance à ces lois en vertu de notre morale. Nous pouvons penser que lorsque la loi va contre la morale, nous pouvons, nous devons lui désobéir. Des exemples tirés de l'histoire vont dans ce sens. Par exemple, lorsque des lois ont été décidées par le gouvernement de Vichy sous l'occupation allemande, des individus ont refusé de collaborer à la déportation et à la dénonciation de juifs français en vertu de leur morale. [...]
[...] Dans ce cas, la loi et la morale n'ont pas le même fondement et donc pas forcément les mêmes objectifs, la justification morale de la désobéissance aux lois est donc possible. C'est le cas dans nos sociétés où la morale est variable en fonction des groupes d'individus alors que la loi s'impose à tous. Loi et morale sont dissociées et peuvent s'influencer mutuellement, alors que pour la conception objectiviste on ne peut ni les dissocier, ni les changer, ni les détruire. [...]
[...] Ainsi, il apparaît nécessaire que leur contenu soit proche, mais également leur structure dans la mesure où loi et morale requièrent toutes deux l'obéissance. Loi et morale contiennent toutes deux des obligations (par exemple celle de ne pas nuire à autrui) et précisent des droits fondamentaux de l'homme : droits dont dispose tout individu, qui s'imposent à toutes les instances de régulation sociale comme l'Etat et qui assurent donc à l'homme des libertés, une dignité, le droit au bonheur et à la différence, au respect de sa vie privée et de ses opinions Le droit s'inspire donc de principes moraux. [...]
[...] De plus l'homme adhère-t-il suffisamment à la loi et à la morale pour y obéir en toutes circonstances ? Est-il assez impliqué dans l'élaboration des règles pour les suivre ? Peut-il renoncer à sa liberté première de disposer de lui-même pour se soumettre à des règles, morales ou juridiques ? Il ne faut pas oublier que l'homme est un être de ressentis et d'affects et que ces émotions ont la possibilité de prendre le pas sur la morale et sur la loi dans l'action humaine. [...]
[...] Peut-on moralement justifier la désobéissance aux lois ? Platon, dans le Gorgias au IVe siècle avant Jésus-Christ, s'est posé la question suivante : Comment faut-il vivre ? En effet, quelles sont les règles qui sont à notre disposition pour mener notre existence dans la société ? Ces règles sont de deux ordres : moral et juridique. Nous menons notre existence en obéissant à des lois et à la morale. Les lois sont des règles obligatoires qui organisent la vie des hommes, elles sont susceptibles d'être imposées par la contrainte. [...]
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