Dans notre société, l'image du savant fou est une image qui prête à sourire. Pensons par exemple à la photo d'Albert Einstein tirant la langue (photo du 14 mars 1951 lors du 72e anniversaire d'Einstein). Cette dernière offre l'image d'un savant reconnu, réputé et brillant agissant comme un enfant de cinq ans… D'une manière générale, nous drainons une image de l'inventeur proche de la folie et bien éloigné des tourments du travail. L'inventeur n'a pas pour nous une image de travailleur et on déduit assez simplement de cette image qu'inventer peut se faire sans travailler.
La notion de travail, dans nos sociétés contemporaines, reste encore très dépendante de la notion d'activité professionnelle et par voie de conséquence de la notion de position sociale. Pourtant, travailler c'est avant tout transformer de la même manière que l'invention transforme structurellement le monde. Travailler et inventer ce sont donc des activités qui agissent sur le monde et le transforment. Est-il dès lors possible d'inventer sans travailler ?
[...] Travailler et inventer ce sont donc des activités qui agissent sur le monde et le transforment. Est-il dès lors possible d'inventer sans travailler ? Le principe de transformation du travail Au point de vue philosophique, le travail est avant tout une activité humaine qui s'opère sur le monde. L'homme transforme la nature par le travail qu'il effectue sur elle. Il la cultive. Cela est valable dans une acceptation pratique, l'homme travaille la terre pour récolter les fruits de son travail il est agriculteur. Mais il transforme également sa propre nature en s'éduquant. [...]
[...] L'invention et l'ordre du monde Comme nous l'explique Bernard Lahire dans Culture écrite et inégalités scolaires une invention peut changer radicalement l'ordre du monde. Dans son premier chapitre, il analyse ainsi comment l'invention de l'écriture a modifié en profondeur l'organisation de la société et à ouvert des perspectives de réflexions inexplorées car reposant exclusivement sur l'écrit comme dans le cas de la géométrie. Une invention modifie donc toujours le monde de manière structurelle, elle introduit un nouvel ordre du monde. Invention et création Inventer, c'est d'abord imaginer, concevoir. [...]
[...] Créer, c'est introduire quelque chose de nouveau dans le monde : une sculpture par exemple, ou bien encore un nouveau médicament pour soigner une maladie grave. L'invention et la création sont donc de processus de modification du monde. Conclusion L'homme, lorsqu'il travaille sur lui même, lorsqu'il se cultive, oscille entre compréhension et création du monde. Or, comme nous venons de le voir, la création procède comme l'invention. On peut donc dire que lorsqu'il travaille, l'homme oscille entre compréhension et invention du monde. L'invention est alors un aspect du travail de l'homme, de sa manière de s'approprier le monde. [...]
[...] Pensons par exemple à la photo d'Albert Einstein tirant la langue (photo du 14 mars 1951 lors du 72e anniversaire d'Einstein). Cette dernière offre l'image d'un savant reconnu, réputé et brillant agissant comme un enfant de cinq ans D'une manière générale, nous drainons une image de l'inventeur proche de la folie et bien éloigné des tourments du travail. L'inventeur, n'a pas pour nous une image de travailleur et on déduit assez simplement de cette image qu'inventer peut se faire sans travailler. [...]
[...] Peut-on inventer sans travailler ? Analyse des termes du sujet Peut-on : est-il possible Inventer : l'invention est une production nouvelle dans l'ordre du monde. Elle le transforme inéluctablement, elle ne vient pas simplement s'y inscrire, elle ne vient pas s'y additionner, elle le modifie dans sa structure elle-même. Pensons par exemple à l'invention de la roue et aux répercussions que cette dernière a pu avoir sur la manière de vivre à l'époque. Partons du principe qu'inventer, c'est transformer le monde. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture