Respect, considération, intimidation, obligation morale du respect, sentiment d'estime, admiration
Lorsque l'on regarde certaines clauses de règlements intérieurs propres à des établissements scolaires, il y a souvent un passage où l'on mentionne le devoir de l'élève de « respecter le personnel enseignant ainsi que les autres élèves » pour pouvoir vivre tous ensemble dans la société paisiblement. Le respect qui est requis ici vient du latin « respectus » qui signifie « regarder en arrière » soit en interprétant c'est le fait de regarder vers quelqu'un qui retient notre attention, notre considération. Alors que le devoir mentionné ici montre une forme d'obligation, d'ordre, de règle imposée par la communauté. De plus il est souvent dit du respect qu'il se mérite ou qu'il se gagne.
[...] Fontenelle a dit. Devant un grand seigneur, je m'incline, mais mon esprit ne s'incline pas. Ce qui signifie que même lorsque l'on nous oblige à éprouver une forme de respect pour quelqu'un, on ne l'éprouve que pour respecter les règles et non, car on ressent le besoin de s'incliner pour démontrer le respect à l'égard de cette personne. C'est donc une forme de soumission d'un individu et non un vrai sentiment respectueux qui ressort de cette relation de dominant/dominé. On s'incline devant la personne dite supérieure, on obéit aux règles non pas par une réelle envie d'obéir à autrui, mais tout simplement par un souci d'intégration et de honte générée par l'autrui catalyseur. [...]
[...] Mais il distingue une deuxième sorte de respect qui ne nous est en aucun cas imposable : le respect intérieur. Ce respect peut être un sentiment d'admiration ou peut provenir purement de l'esprit, mais en aucun cas l'individu peut s'efforcer et convaincre son esprit qu'une personne est respectable. Même si cette personne en question n'est autre que soi-même. Seulement si le respect peut être quelque part effacé, l'on pourrait se demander maintenant si le respect peut être complètement effacé ou dénigré par l'individu. [...]
[...] On comprend ici alors que le respect dit respect intérieur par Kant est en réalité un respect provoqué par l'esprit de chaque homme comme l'affirme Kant dans sa proposition mon esprit s'incline mais cet esprit ne s'incline pas totalement : il considère le fait que la personne soit de rang social inférieur et agit en conséquence : il ne le respecte pas totalement comme il voudrait, et ceci par simple problème de cohésion sociale et d'établissement, construction de la société. Je ne peux donc pas, même si j'avais des raisons de le faire m'imposer le fait de totalement respecter un individu. [...]
[...] Mais si c'est l'humanité que nous reconnaissons et qui provoque en nous l'acte d'éprouver du respect pour autrui, alors l'on peut éprouver un respect pour soi-même puisque nous sommes ce que nous connaissons le mieux de l'humanité. Pourtant pour pouvoir s'imposer le respect à notre propre personne il faut se qualifier de personne respectable et pour savoir si nous sommes une personne respectable, il faudrait savoir exactement qui nous sommes et surtout quels sont les critères qui fait d'une personne qu'elle soit respectable ou non. Pour cela il faut étudier la façon dont nous respectons les autres : nous respectons par devoir moral et par admiration. [...]
[...] Autrui pourrait-il vraiment se faire imposer le respect ? Peut-on se contraindre à se respecter nous- mêmes ? Nous allons traiter ces diverses questions en trois points majeurs : Tout d'abord nous allons étudier l'obligation morale du respect puis nous allons analyser plus en profondeur la notion de respect en tant que sentiment d'estime et d'admiration peut forcer à une inclination spécifique d'un individu à un autre. Pour finir, nous allons voir si l'on peut aussi s'imposer un respect de soi-même. [...]
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