L'art peut aussi bien être une technique, un savoir-faire qu'une création esthétique. Il est le fruit de l'artisan, dans son sens premier ou de l'artiste c'est-à-dire celui qui est animé de génie et de talent qui le rendent apte à produire cet art. Il est un moyen d'expression, né avec les premiers hommes, qui connut de multiples progrès et dérivés depuis sa création. Il a la particularité d'avoir été pratiqué par toutes les ethnies dans tous les pays du globe.
Ce caractère universel et intemporel de l'art pousse à se demander si l'œuvre, dans sa généralité, est explicable ; ayant été produite par un être humain, elle est obligatoirement au moins analysable par celui-ci. Ce qui revient à s'interroger sur le but réel de cette oeuvre.
Est-il purement une recherche absolue du « beau » où, comme le pense Nietzsche (philosophe allemand de la deuxième moitié du XXe siècle), il n'y a pas à rechercher de rationalité, ou est-il, comme le dit Hegel (philosophe allemand de la fin du XVIIIe siècle), « d'éveiller l'âme » et donc d'être pourvu de signification ? Son objectif est-il donc de toucher les sentiments ou de toucher la raison et la réflexion philosophique ?
[...] Cette interaction entre religion et art est visible dans les représentations de la Vierge au travers des siècles ; en effet, l'art a permis la qualification de Marie ; souffrante (comme dans les représentations de Michel-Ange), maternelle donnant le sein au XV ème siècle, ou triomphante au XVII ème. L'art nourrit donc effectivement la réflexion théologique. L'art a également le talent remarqué d'influencer les hommes. En effet, il est la base de la propagande (du latin propaganda, foi devant être propagée on le voit dans Le Sacre de Napoléon (1806) de David (1748- 1825), qui glorifie Bonaparte, par exemple ou, dans un contexte très différent, dans les films d'Eisenstein (1898-1948), au service du régime communiste d'URSS. [...]
[...] Peut-on expliquer une œuvre d'art ? L'art peut aussi bien être une technique, un savoir-faire qu'une création esthétique. Il est le fruit de l'artisan, dans son sens premier ou de l'artiste c'est-à-dire celui qui est animé de génie et de talent qui le rendent apte à produire cet art. Il est un moyen d'expression, né avec les premiers hommes, qui connut de multiples progrès et dérivés depuis sa création. Il a la particularité d'avoir été pratiqué par toutes les ethnies dans tous les pays du globe. [...]
[...] Elles ont donc malgré-elles un sens historique, ethnologique et instructif pour les civilisations postérieures, comme le résume G. Bataille pour les grottes de Lascaux : Du fond de cette caverne qui fascine, les artistes anonymes, effacés, de Lascaux nous invitent à nous souvenir d'un temps où les êtres humains ne se voulurent de supériorité que sur la mort." Grâce auquel on constate que l'analyse effectuée ne résulte que de la vue des peintures en question. De plus, la théorie qui explique que l'art ne s'applique qu'aux choses que l'on domine est réfutable par celle de Malraux (écrivain et homme politique français du XX ème siècle) qui écrit dans Les Voix du Silence : "L'art naît ( ) de la fascination de l'insaisissable, du refus de copier des spectacles, de la volonté d'arracher les formes au monde que l'homme subit pour les faire entrer dans celui qu'ils gouvernent . [...]
[...] Pourtant, Hegel dans Esthétique définit le contenu de l'art comme comprenant tout le contenu de l'âme et de l'esprit et son but comme consistant à révéler à l'âme tout ce qu'elle recèle d'essentiel, de grand, de sublime, de respectable et de vrai. Hegel pense donc que l'art a pour but d'éveiller l'âme et a donc une vertu pédagogique. En effet, rappelons que l'art servit au Moyen-Âge à l'éducation et à l'initiation religieuse au travers d'illustrations de manuscrits (en particuliers monastiques), de décorations de cathédrales, de chapiteaux (colorés à l'époque pour attirer l'attention) . [...]
[...] Nietzsche pense que l'art n'a pas pour but la recherche de la vérité puisque celle-ci est le fruit de l'appétit de domination. Il explique donc qu'il n'y a pas à rechercher de rationalité dans l'œuvre. Ceci introduit son but qui ne serait donc qu'un accomplissement esthétique. Cet objectif implique la distinction entre le génie dont l'œuvre risquerait de demeurer inaccessible à l'intellect commun, et la technique, le concept. En effet l'art est-il le résultat de travail acharné et d'exercice continu ou est-il une part de talent relevant de l'inné ? [...]
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