Philosophie, être soi-même, homme, être humain, cogito ergo sum, Je pense donc je suis, liberté, Lacan, évolution
Du latin cum (avec) et scientia (savoir, connaissance), le terme de conscience désigne une propriété de savoir ajouté, propriété que nous avons de vivre en étant conscient de ce qui nous arrive, mais aussi de ce que l'on est, propre à l'être humain. La conscience est une expérience que l'on ne peut contester : celle de notre existence en tant qu'être pensant. Cependant, cette existence est problématique. Se pose alors la question : peut-on ne pas être soi-même ? Peut-on ne pas être conscient de notre propre -moi- ?
[...] Il est une pièce maîtresse de notre univers. Prenons l'exemple de Robinson Crusoé, dans Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier. Suite à l'absence de contact avec autrui, il subit une profonde et lente déstructuration. Selon Freud, “L'identification aspire à rendre le moi propre semblable à l'autre pris comme modèle.”. Autrement dit, l'Homme s'identifie à l'autre. Le moi humain est le résultat d'une relation donc un monde sans autrui est un monde inhumain, voire impossible puisque nous ne cessons d'être des tres pour autrui” (Heidegger). [...]
[...] Il use de sa raison et peut donc être lui-même. II. Existe-t-il un inconscient ? Mais se pose alors la question de la liberté. Dans son état d'être pensant, l'homme est-il totalement libre et donc totalement lui-même ? L'Homme se trouve dans un état de liberté absolue que lorsqu'il ne rencontre aucun obstacle à ses désirs. Or dans la société dans laquelle nous vivons, de nombreuses lois morales interdisent à l'Homme certaines actions. En effet, une liberté absolue mènerait au chaos. [...]
[...] Peut-il ne pas faire l'objet d'une perception consciente ? Bien que l'Homme soit muni de conscience, il lui arrive d'agir de manière irréfléchie, sans se rendre compte de ses actes, ou même de ses paroles. Il est donc guidé non plus par sa conscience, mais par ce que nous appelons « l'inconscient ». Le terme d'inconscient est un emprunt à la psychanalyse de Freud, c'est-à-dire à la science de l'inconscient. « Une pensée se présente quand “elle” veut et non pas quand “je” veux ; de sorte que c'est falsifier la réalité que de dire le sujet “je” est, la condition du prédicat “pense” (Nietzsche). [...]
[...] Un fantasme, ça ne se discute pas”. De plus, selon l'allégorie de la Caverne de Platon, nous vivons dans l'illusion, prisonniers de nos croyances, de nos jugements, etc., ce qui nous empêche de vivre dans la vérité : ce que nous croyons savoir est peut-être faux, notre vision des choses sur le monde, mais aussi sur notre “moi” est erronée. Cette “Caverne” représente notre enfermement. Selon Platon, nous sommes prisonniers de cette caverne, pensant que nous sommes dans le vrai tandis que nous sommes présentement dans l'illusion. [...]
[...] Bien que l'Homme soit influencé par autrui, une altérité est nécessaire à 'identité de son propre “moi”. Pour conclure, nous ne sommes pas tout à fait nous-mêmes, puisqu'influencés par différents facteurs extérieurs. De plus, notre liberté est restreinte par des lois morales. Mais, est-ce réellement une bonne chose que l'Homme est totalement lui-même ? Un monde sans désirs réprimés, avec une liberté absolue serait-il un monde meilleur ? Les pulsions de l'homme ne justifieraient-elles pas des lois sociétales qui tendent à réprimer la liberté de l'homme ? [...]
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