Certains termes, si l'on se réfère aux origines étymologiques, sont contradictoires. Ainsi certaines questions ne prennent du sens que dans la mesure où l'on essaye de développer ces deux termes en tentant de trouver certains liens qui feraient que cette question ne soit pas totalement dénuée de sens, ou même absurde.
Ainsi, nous allons essayer de voir si l'on "peut être, à la fois, sage et ignorant", malgré l'opposition que les termes "sage" et "ignorant" soulèvent entre eux. Il s'agira d'arriver à savoir si l'on ne peut pas se passer de bien des savoirs pour être sage, si la sagesse implique dans une certaine mesure le savoir mais également l'ignorance de choses. Nous allons donc essayer de déterminer la compatibilité ou l'incompatibilité entre l'ignorance et la sagesse (...)
[...] Anciennement, nous pensions par exemple que la Terre était plate. Jusqu'à ce que le contraire soit prouvé, cette affirmation constituait une vérité. Par conséquent, le sage peut être ignorant si on considère que toute affirmation alors vraie actuellement peut être remise en cause dans le futur. Enfin, être qualifié de sage ou d'ignorant ne réside que dans la perception d'autrui. On peut être perçu comme sage alors que nous ne sommes en réalité qu'ignorant. Cette affirmation soulève le problème du percepteur. [...]
[...] Par conséquent, selon la citation d'Aristote, il en découle que la personne qui doute est à la fois sage et ignorante. On voit donc bien ici la complémentarité entre la sagesse et l'ignorance, qui permet à Aristote de définir en partie un être. De surcroît, l'ignorance peut être bénéfique pour une personne. Effectivement, ignorer une personne plutôt que d'entrer en conflit dans une relation de crise, constitue une preuve de sagesse, de maîtrise de soi, puisque cette personne refuse tout conflit avec autrui. [...]
[...] Il est donc tout à fait normal de trouver des enfants, sage mais ignorant, à cet âge. Dans ce cas précis, l'ignorance et la sagesse sont liés dans le caractère et le comportement de ce très jeune individu. Pour conclure, nous terminerons en disant que d'un point de vue global sage s'oppose à ignorant. En effet, étymologiquement ces deux termes paraissent antagonistes. Cependant, en approfondissant un peu plus notre analyse, on se rend compte que ces deux termes sont compatibles, et même dans certaine mesure complémentaires. [...]
[...] Ainsi, une personne peut être qualifiée de sage, même en ayant un défaut de connaissance, dans la mesure ou celle-ci vit et agit en fonction de ce qu'elle sait. Il résiderait alors ici l'adéquation entre la connaissance et l'action. De surcroît, y a t-il des connaissances indispensables que l'ignorant devrait connaître pour passé de son statut, à celui de sage ? De quelle manière cette répartition entre savoir indispensable et connaissance inutile est-elle possible ? Dans tous les cas, lorsqu'un individu fait le choix de ne pas s'enrichir intellectuellement sur un domaine qui pourrait être néfaste à l'Homme, celui-ci fait acte de sagesse. [...]
[...] Peut-on à la fois être sage et ignorant ? Certains termes, si l'on se réfère aux origines étymologiques, sont contradictoires. Ainsi certaines questions ne prennent du sens que dans la mesure où l'on essaye de développer ces deux termes en tentant de trouver certains liens qui feraient que cette question ne soit pas totalement dénuée de sens, ou même absurde. Ainsi, nous allons essayer de voir si l'on peut être, à la fois, sage et ignorant malgré l'opposition que les termes sage et ignorant soulèvent entre eux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture