Être heureux sans être libre, Descartes, Hobbes, Spinoza, Calliclès, réaliser ses désirs, philosophie, Gorgias, concept du bonheur, libre arbitre
Les concepts tant du bonheur que de la liberté sont multiples et diffèrent selon chacun de nous. Par contre, il est certain que tous les individus aspirent au bonheur et à la liberté. Certains ne se sentiront heureux que lorsqu'ils seront libres, alors que pour d'autres le concept du bonheur est totalement dissocié de l'idée de liberté.
[...] Pour lui la liberté est inhérente au bonheur. Un être qui n'est pas libre est un esclave, un être libre est un maître ; le maître est celui qui exerce le pouvoir. Tout rapport entre deux êtres engage une relation de dominés dominants et engage la liberté. Le dominé réalise les désirs du dominant. Le pouvoir et la liberté s'exercent donc dans la domination et permettent d'atteindre le bonheur suprême, parlant ainsi de libido dominandi. Le fort dans son désir de domination va pouvoir éprouver du plaisir, et par conséquent être heureux. [...]
[...] Comment le bonheur peut-il être intimement lié à la liberté ? Tout d'abord, nous allons nous attacher à décrire le lien étroit qu'il existe entre le bonheur et la liberté. En effet, le bonheur est et demeure une quête permanente chez l'homme et le sentiment de liberté semble l'aider à y accéder. Avoir les moyens d'accomplir tous ses désirs est une marque de liberté. Ceci est en effet la thèse soutenue par Calliclès, personnage fictif créé par Platon. Dans Gorgias, Calliclès estime que la source de la liberté est le fait de réaliser tous ses désirs. [...]
[...] En effet, un homme doit impérativement suspendre son jugement, se rendre indifférent à toute proposition qui lui est faite, pour pouvoir être libre. La liberté se trouve dans le fait de nier. L'homme peut donc être heureux s'il utilise sa volonté pour maîtriser ses désirs. La limitation des désirs est la condition du bonheur. En effet, son bonheur dépend donc seulement de sa propre personne, de sa propre volonté. Il n'est pas libre de réaliser tous ses désirs et pourtant il est heureux puisqu'il se protège d'une souffrance en restreignant ses désirs. [...]
[...] En effet, pour être heureux, il ne faut vouloir que ce qui dépend de nous et non des éléments extérieurs. Le bonheur est un choix, nous sommes donc responsables de notre bonheur. C'est à nous d'agir pour être heureux, que ce soit dans nos actions ou dans notre manière de les appréhender. Notre action peut nous mener à être malheureux et ceci est aussi en quelque sorte un choix. La capacité de choix n'est pas influencée par notre état de bonheur ou de malheur. [...]
[...] Donc, on peut être heureux sans être libre. L'exemple de Nelson Mandela illustre parfaitement le fait que l'Homme puisse être heureux sans pour autant être libre. En effet, même pendant ces années de détention, il a gardé la volonté, la foi de persévérance dans l'existence et la foi dans les causes de son combat. Le bonheur découle de la liberté dans le sens où la réalisation de ses désirs permet d'être libre et heureux. Cependant, la liberté n'est pas une nécessité inconditionnelle pour prétendre au bonheur, car l'homme n'est pas libre de tous les réaliser, il doit les maîtriser grâce à sa volonté, ce qui ne l'empêche pas pour autant d'être un homme heureux. [...]
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