A première vue, le doute peut passer pour une faiblesse de la pensée. Douter c'est reconnaître que l'on ne parvient pas à la vérité. C'est donc avouer que l'on ne sait pas. Cependant lorsque l'on réfléchit bien, le doute est plutôt un moyen de remettre en cause ses certitudes pour les examiner. C'est se demander si un fait est réel ou non. Le doute est un sujet qui a été traité par de nombreux philosophes allant de Descartes à Socrate en passant par les sceptiques.
Pour Socrate, le doute est synonyme de critique et de remise en cause de tout ce qui se présente comme savoir. Tandis que chez les sceptiques, le doute est une suspension du jugement ; en effet ils pensent que, étant donné la nature de l'homme, on ne peut rien affirmer avec certitude, et que l'on doit donc douter de tout. Pour Descartes, c'est également un doute radical mais qui est plus une méthode qui sert à atteindre la vérité.
Concernant la question principale de notre sujet, l'expression « peut-on » peut avoir deux sens différents. On peut se demander s'il est possible de douter de tout ou bien s'il est légitime de douter de tout.
[...] On peut donc douter de tout pour de nombreuses raisons par exemple les illusions d'optique ou encore les rêves. C'est ainsi que les sceptiques remettent en question tout leur savoir ce qui est pour eux une façon de suspendre leur jugement dans l'incertitude. Cependant, tous les philosophes ne sont pas d'accord avec ce mode de fonctionnement par exemple Descartes. En effet, il se sert du doute comme d'une méthode afin de distinguer parmi toutes ses opinions lesquelles sont vraies. De plus, le doute a des limites différentes en fonction des philosophes. [...]
[...] Comment peut-on n'avoir aucun doute sur son prochain ? En effet, nous pouvons prendre le cas de personnes qui séquestrent des gens dans leur sous-sol sans que personne soit au courant. Lorsque la police va découvrir cela, ils vont aller interroger les voisins qui seront sous le choc d'apprendre les pratiques de leur voisin qu'ils pensaient très bien connaître. Ils auraient juré qu'il n'aurait pas pu faire de mal à une mouche. Et pourtant, là encore, nos sens peuvent nous tromper. [...]
[...] C'est un doute provisoire. Pour le sceptique, le doute prend la forme d'une conclusion définitive alors que chez Descartes, il n'est qu'un moment de la réflexion au service de la vérité. Le doute n'est donc pas forcément le signe d'un abandon. Au contraire, il est le signe d'un esprit qui cherche, et qui ne s'endort pas sur ses certitudes. Il n'est pas le signe d'une faiblesse, mais plutôt d'une ferme volonté de trouver des connaissances indubitables. Selon les philosophes, le doute n'est pas utilisé de la même façon et n'a pas les mêmes limites. [...]
[...] Il existe également un autre exemple ou notre vue nous donne une vision fausse de ce que nous prenons pour la réalité : lorsqu'une personne se trouve dans le désert et qu'elle a très soif, elle voit apparaître une oasis en plein milieu du désert qui n'est pas réel. C'est ce que l'on appelle un mirage. Ceci est donc un autre exemple qui permet de montrer que les apparences sont parfois trompeuses, ce qui nous pousse à douter, dans ce cas-là, de ce que l'on voit. Ensuite, nous pouvons également être trompés par notre imagination. En effet, nous pouvons prendre un exemple très simple : celui des rêves que l'on fait la nuit. [...]
[...] Son but principal est de distinguer, parmi toutes ses opinions, lesquelles sont vraies. Il veut identifier les connaissances que l'on peut tenir pour vraies sans aucun risque d'erreur. Pour cela, il commence par mettre en doute toutes ses connaissances, afin de voir si certaines résistent à toutes les objections imaginables. Il reprend les arguments des sceptiques les plus forts et en invente d'autres, encore plus forts. Les opinions qui résisteront à ces arguments- là pourront être considérées comme vraiment indubitables. Le doute cartésien est donc bien différent du doute sceptique. [...]
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