Peut-on dire que tout homme a son prix ? - publié le 20/04/2015

Thèmes abordés

Tout homme a son prix, valeur humaine, dignité humaine, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, égalité entre les hommes, valeur relative

Résumé du document

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen érige l'homme en valeur
universelle, prescrit une égalité entre les hommes, et leur confère une valeur
équivalente dans le domaine juridique. Cependant, de fait, les hommes ne sont pas toujours considérés comme ayant une valeur égale, puisque, par exemple, le
salaire d'un ministre n'est en rien comparable à celui d'un ouvrier.

Extraits

[...] C'est sa force de travail qu'il doit vendre, non lui-même. Se vendre, c'est se soumettre à autrui, perdre sa liberté, et finalement se perdre soi-même (on ne s'appartient plus). Avoir du prix, et non son prix, c'est posséder une valeur en soi, indépendamment de l'efficacité que l'on peut générer. Kant : tout homme est une fin en soi en tant que personne morale, il a du prix, une dignité, ce qui contredit l'idée selon laquelle tout homme a son prix si l'on entend par là qu'il peut être échangé ou se vendre en échange d'autre chose. [...]

[...] L'homme consent à se vendre dès lors que l'échange chrématistique (d'argent) domine la société : le but est de s'enrichir. L'homme se valorise et cherche à se vendre au meilleur prix (négocie son salaire, par exemple). Mais l'argent peut-il être une fin en soi ? À quoi sert de posséder si l'on ne s'appartient pas à soi-même ? II. La dignité humaine L'homme ne peut, sous peine de graves dérives, comme l'esclavagisme où des hommes en vendent d'autres, être réduit au rang de marchandise. [...]

[...] Peut-on dire que tout homme a son prix ? Introduction La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen érige l'homme en valeur universelle, prescrit une égalité entre les hommes, et leur confère une valeur équivalente dans le domaine juridique. Cependant, de fait, les hommes ne sont pas toujours considérés comme ayant une valeur égale, puisque, par exemple, le salaire d'un ministre n'est en rien comparable à celui d'un ouvrier. Doit-on alors dire que tout homme a son prix c'est- à-dire une valeur relative au profit qu'il produit ? [...]