Connaissance de la vie, progrès technique, existence, René Descartes, expérimentation, Ernest Kahane, génétique, biologie, Henri Bergson, Charles Darwin, moralité, éthique, philosophie
La vie est omniprésente, à la fois autour de nous et en nous, des molécules qui nous constituent aux virus qui nous menacent. Elle est la création (naissance, croissance…) et son contraire (mort, infection…). Aux premiers abords, elle nous apparait si familière, car nous la ressentons à tout moment, la vie est notre existence, pourtant elle reste une véritable énigme, nous avons l'impression de ne pas la connaitre. Ce sentiment angoissant se retrouve même dans sa représentation qui reste floue. Nous sommes à peine capables de la maitriser, de l'enfermer dans un concept qui lui correspondrait. L'homme a toujours voulu se montrer "comme maître et possesseur" selon une citation de Descartes. Mais peut-on connaitre la vie ? Fuyante, l'homme ne parait pas pouvoir la dominer, mais pourtant…
[...] IL faut savoir reconnaitre nos limites. » C'est à nous de faire la part des choses, faire attention à ce que nous faisons, la vie est un bien très précieux et l'homme tente d'en maitriser les propriétés afin de se libérer des contraintes (maladies, l'apparence physique parfois), mais afin de lutter contre l'inévitable : la mort, et on essaye de la retarder le plus possible en inventant des produits spéciaux qui vont ralentir les effets du temps. Et ainsi, un engrenage sans fin s'actionne et de nouvelles difficultés vont s'y ajouter comme les inégalités entre les HGM et les « normaux », la discrimination voire même les guerres civiles. [...]
[...] La difficulté de la connaissance de la vie réside dans une définition qui change au fil des siècles. La pérennité de la signification de la vie n'est pas respectée avec la technologie d'aujourd'hui la vie n'est pas une entité si mystérieuse qu'elle ne le paraissait avant. Ainsi, l'inconstance de la définition de la vie ne nous permet déjà pas de la connaitre. D'où il semble assez complexe d'entrevoir la possibilité de connaitre telle qu'elle est, certains aspects peuvent être pensés, mais on peut penser la chose en soi sans pour autant la connaitre selon la vision kantienne. [...]
[...] Alors, comment connaitre la vie dans de pareilles conditions ? Cela parait à l'évidence impossible. Ainsi, la vie n'est pas simple à comprendre, la théorie du mécanisme est même une impasse dans le sens de F. Meyer dans Logique et connaissance scientifique où « c'est à condition de faire appel à une infinie complexité des situations entourant le moindre fait d'évolution qu'une théorie causale peut prétendre à se rendre maitresse du champ des phénomènes évolutifs. On doit nécessairement pour ramener l'histoire d'une seule espèce vivante à un schéma causalité, faire appel à une multidimensionnalité telle qu'elle dépasse toute appréhension effective et même imaginable ». [...]
[...] Il faut en quelque sorte désenchanter la vie comme a pu le faire la science moderne depuis le XVIIe siècle en désenchantant le reste de la nature. La biologie a en quelque sorte exécuté la reconstruction de cette conception « romantique » de la vie mystérieuse et cachée. Il a fallu chasser les « forces occultes » pour mieux comprendre la vie. Tel fut notamment l'effort de Descartes qui considéra la vie comme de purs mécanismes, dont les lois sont sans originalité ni mystère. [...]
[...] Peut-on connaitre la vie ? La vie est omniprésente, à la fois autour de nous et en nous, des molécules qui nous constituent aux virus qui nous menacent. Elle est la création (naissance, croissance ) et son contraire (mort, infection Aux premiers abords, elle nous apparait si familière, car nous la ressentons à tout moment, la vie est notre existence, pourtant elle reste une véritable énigme, nous avons l'impression de ne pas la connaitre. Ce sentiment angoissant se retrouve même dans sa représentation qui reste floue. [...]
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