La vie en société semble être bel et bien une source de contraintes quand elle n'est pas source de douleur : comment alors expliquer le paradoxe qui pousse l'homme à vivre en société ?
Et surtout, comment imaginer une façon harmonieuse de concilier les aspirations individuelles et la cohésion de la communauté, ou autrement dit, comment concilier le vivre ensemble et le vivre pour soi ?
Afin de répondre à ces interrogations, je vais dans une première partie montrer en quoi l'homme se présente comme un animal social.
Puis, dans une deuxième partie, je verrais dans quelle mesure, dès lors que l'homme demeure avant tout un être de désirs, la vie en société se présente comme un paradoxe et une source de souffrances.
Enfin, dans une troisième et dernière partie je tenterai de démontrer qu'il est possible, sans renoncer à ses désirs et aspirations, de mener une vie épanouie ET épanouissante en société.
[...] Il faut néanmoins noter que l'homme n'est pas le seul des animaux à vivre en groupe : en effet, il existe nombre d'espèces grégaires, à l'instar par exemple des fourmis, des essaims d'abeilles ou encore des éléphants. Mais l'homme cependant est le seul animal qui, vivant en groupe, est aussi capable, le cas échéant, de vivre dans une société organisée, dans une polis, une société civile. Le ‘vivre ensemble' serait donc un élément constitutif de l'espèce humaine. B/. Comment expliquer cette propension à vivre en société ? Mais comment expliquer cette propension de l'homme à vivre en société ? Le fait de se regrouper est-il un phénomène naturel et involontaire ? [...]
[...] C'est également ce que pense Schopenhauer : considérant que la société crée des contraintes, il en conclut qu'elle étouffe notre individualité, et nous empêche de vivre pleinement pour nous-mêmes. Mais comment expliquer cette propension de la société à instituer des règles ? Surtout, pourquoi sont-elles pour nous une source de souffrance ? II L'individualisme , le propre de la nature humaine ? A/. L'individualisme, ou le propre de la nature humaine ? Il faut, pour répondre à ces questions, explorer les fondements de la nature humaine. Il apparaît alors que l'homme est avant tout un être de désirs. [...]
[...] L'homme doit être le sujet, le fondement, et le garant des lois. En ce sens l'idéal démocratique semble bien être le seul à pouvoir permettre le développement individuel sans sacrifier la cohésion sociale. En effet, fondé sur la valorisation de l'individu et l'égalité juridique, cet idéal définit la liberté comme une faculté inhérente à la personne humaine qui se réalise pleinement à travers la reconnaissance de droits naturels, inaliénables et sacré, ce que fit la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. [...]
[...] Phénoménologiquement, l'homme est un animal social B/. Comment expliquer cette propension à vivre en société ? C/. La vie en société, une source de douleur ? II L'individualisme , le propre de la nature humaine ? A/. L'individualisme, ou le propre de la nature humaine ? B/. Le vivre pour soi, fondamentalement contraire au vivre ensemble C/. [...]
[...] Pourquoi alors les hommes vivent-ils ensemble ? Il semble qu'il faille pour expliquer ce phénomène invoquer des raisons pratiques. En effet, il semble difficile pour un homme de vivre absolument seul dans la mesure où il lui est physiquement impossible de pourvoir par son seul travail à tous ses besoins. A un quelconque moment de son ouvrage, il lui faudra recourir à une aide extérieure ; car comme le dit Hume dans son Traité de la nature humaine, ‘quand chaque individu travaille isolément et seulement pour lui-même, ses forces sont trop faibles pour exécuter une œuvre importante'. [...]
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