humanité, société, Jean-Jacques Rousseau, état de Nature, Thomas Hobbes, Aristote
Traditionnellement on tend à croire que l'Homme développe son humanité au contact de la société, d'autant plus qu'un Homme jugé "inhumain" en sera exclus. Mais est ce légitime ? L'Homme n'est-il Homme qu'en étant part de la société ?
Tout d'abord, il est important d'analyser les termes du sujet de façon à lui donner un sens : "Peut-on" permet de s'interroger sur la possibilité, la légitimité d'une chose. Il s'agit ici de "concevoir l'Homme indépendamment du lien social". "Concevoir" signifie se représenter par la pensée, imaginer. L'"Homme"est le sujet humain en général, c'est à dire considéré dans son universalité. "Independamment" signifie en considérant à part chacun des éléments (humanité et société).
[...] Nous avons pourtant vu que cela n'était pas forcément le cas. En effet, étant artificiellement instituée, la société tendrait plutôt à éloigner l'Homme de sa véritable nature, en le protégeant mais en l'empéchant d'être libre et heureux. Toutefois, dans le cas d'un Homme perfectible, la société est également la condition d'un retour d'humanité. Par conséquent, bien que l'on puisse concevoir l'Homme indépendamment de la société, cette dernière reste nécessaire pour retrouver et préserver notre nature humaine, sous la forme exclusive d'un Etat démocratique. [...]
[...] Alors, la société est-elle naturelle pour l'homme ? Dans une première partie nous répondrons qu'elle l'est, puis nous verrons dans une deuxième partie qu'en réalité elle est artificielle et déshumanisante. Enfin, nous verrons dans une troisième partie que bien que l'on puisse concevoir l'Homme hors de la société, cette dernière n'en est pas moins nécessaire pour retrouver et préserver la nature humaine. DEVELOPPEMENT PARTIE I : Définissons la société comme étant un ensemble de liens assurant la cohésion humaine. L'Homme n'est alors Homme qu'en appartenant à un corps social, et réciproquement, un individu extèrieur à la société ne saurait être considéré comme un Homme à part entière. [...]
[...] Pour lui, si on imaginait les Hommes vivant à l'état de Nature, ce serait "la guerre de tous contre tous", car par nature "l'Homme est un loup pour l'Homme". D'après Hobbes, l'Homme à l'état de Nature se caractérise par la compétition, la défiance et la gloire. Les rapports entre les Hommes ne peuvent donc être que conflictuels et destructifs. La société est alors artificiellement instaurée pour remédier à cet état de guerre, et garantir la sécurité en ôtant à chaque individu sa liberté naturelle au profit d'un pouvoir supèrieur absolu. La société n'est donc pas naturelle pour l'homme. On peut concevoir l'homme indépendamment du lien social. [...]
[...] La société est donc naturelle pour l'homme, condition de son humanité. On ne peut pas concevoir l'homme indépendamment du lien social. Cette première partie montre que la nature de l'Homme dépend de son appartenance à la société, à la fois origine et finalité de son humanité. Mais, si dans la Grèce antique les citoyens prenaient part à leur société, il n'en a pas toujours été ainsi. Le pouvoir a plus souvent éte considéré comme une autorité indépendante et contraignante face au peuple. Alors, la société est-elle naturelle pour l'Homme ? [...]
[...] Tout d'abord, il est important d'analyser les termes du sujet de façon à lui donner un sens : "Peut-on" permet de s'interroger sur la possibilité, la légitimité d'une chose. Il s'agit ici de "concevoir l'Homme indépendamment du lien social". "Concevoir" signifie se représenter par la pensée, imaginer. L'"Homme"est le sujet humain en général, c'est à dire considéré dans son universalité. "Independamment" signifie en considérant à part chacun des éléments (humanité et société). Un "lien" est ce qui nous unis, ce qui crée entre nous une situation d'interdépendance. [...]
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