Peut-on apprendre à penser ? - publié le 17/03/2019

Thèmes abordés

Philosophie, apprendre à penser, faculté de penser, pensée, Le discours de la méthode, apprentissage, Problème de philosophie, réflexion, Allégorie de la caverne, opinion

Résumé du document

Peut-on apprendre à penser ? Penser sous-entend le fait d'acquérir de nouveaux savoirs, nous passons d'un été de totale ignorance à un état de connaissance. Malgré tout, un problème reste présent, apprendre à penser est-il possible ? Penser se définit par l'application de son esprit à concevoir, ou encore à juger. Mais, n'est-il pas paradoxal de dire que l'on peut apprendre à penser alors même qu'apprendre nécessite cette faculté qu'est la pensée ? Quelqu'un peut-il prétendre nous apprendre à penser ? Nous nous demanderons donc s'il faut apprendre à penser.

Extraits

[...] Tout d'abord, qu'est-ce que penser ? Penser c'est exercer son esprit à juger quelque chose ou bien, à concevoir. Penser par soi-même est donc une primordialité. Penser par soi- même sous-entend le fait de se libérer de tous ses préjugés et donc, d'être capable de se former ses propres idées. Ainsi, nous devons penser par nous- mêmes pour pouvoir nous faire nos propres idées, et ne pas être sous l'influence d'idées préconçues ou encore de préjugés. Il faut s'affranchir de ceux-ci et être capable de se former ses propres aperçus de la vie et ne pas être obligé de penser avec les opinions de quelqu'un d'autre. [...]

[...] Y'a-t-il une façon pour bien penser ? Ne pas apprendre à penser sous-entend- il que nous pourrions mieux penser si nous apprenions ? Comment bien penser si nous n'avons jamais appris à le faire ? II. Il est bon d'apprendre pour pouvoir mieux penser Si penser consiste à avoir une bonne réflexion, alors il faut être guidé tout au long de l'apprentissage pour pouvoir mieux penser. Il le faut, c'est un caractère inévitable, voire une nécessité. Effectivement, il faudrait que quelqu'un nous enseigne et nous fasse acquérir de nouvelles connaissances afin de mieux penser. [...]

[...] Cela sous- entend que si l'on ne philosophe pas un minimum, nous vivrons sans cesse dans une illusion. Lorsque nous reviendrons à la réalité, nous aurons mal et nous nous rendrons compte que tout le monde que nous avions construit autour de nous est faux. Nous devons donc savoir bien penser, pour être plus heureux. Cette acquisition du bonheur est donc en relation avec le fait de savoir bien penser. Dès notre plus jeune âge, nous devrions apprendre à bien penser, car dans le cas contraire, notre esprit sera formaté à un seul point de vue. [...]

[...] Ainsi, il lui montre implicitement la vérité en le laissant sur la terre ferme ; puisqu'il sait que grâce à cela l'homme se rendra compte que toute sa vie dans la caverne n'était qu'illusion. Il pourra donc se forger ses propres opinions sur le nouvel habitat qui l'entoure. Dorénavant, on sait qu'il est nécessaire d'être guidé dans l'apprentissage afin de pouvoir mieux penser. Nous avons vu que pensée est une faculté innée qui ne demande donc aucun apprentissage, mais que celle-ci peut être mal utilisée si elle n'est pas guidée, et former des préjugés ou des opinions. Il faut donc apprendre pour mieux penser et donc, pour être plus heureux. [...]

[...] Si l'on veut toujours être sûr de tout ce que l'on nous dit, que l'on veut toujours vérifier la véracité de ce que l'on nous expose, on s'oppose, dans un certain sens, à son propre bonheur. Si penser c'est se forger des idées après une réflexion, n'avons-nous pas besoin d'un éducateur ? En effet, celui-ci est chargé de transmettre son savoir, il pourrait nous guider vers l'apprentissage de la bonne pensée. Il nous guiderait de ce passage trouble qu'est l'ignorance, à l'orée de ce qu'est le savoir, comme le démontre Platon dans l'Allégorie de la caverne. Il retire une personne de son habitat naturel et le laisse au seuil du savoir. [...]