Mort- Platon-Suicide-Religion-Spinoza-Soljenistyne- Philosophie- Stoïcisme
Le document suivant est une dissertation sur la mort. Peut-on apprendre à mourir? Il y a dans cette dissertation un plan avec trois parties démontrant les différents points de vue des philosophes à propos de la mort. C'est une dissertation de terminale littéraire.
[...] Nous pouvons également défier la mort, la planifiant comme acte de volonté ultime ou en l'acceptant de manière digne, s'y préparant chaque jour. Pourtant, au final, il vaut mieux accepter la banalité et la contingence de la mort, ainsi que l'impossibilité d'essayer de la penser, ou de l'apprendre : la mort est le néant, le rien, le vie. Nous ne pouvons penser ou apprendre le néant. Comme l'a si bien dit Spinoza, le souci de la mort n'a pas sa place dans la vie : la vraie philosophie doit être « une philosophie de la vie et non de la mort ». [...]
[...] Cet homme sera également malade un certain nombre de fois et ne travaillera pas sur le remède. Il devra également dormir. Ainsi, pour les besoins de son corps, cet homme mettra sûrement des années et des années à trouver ce remède, tandis que s'il avait été une entité immatérielle, son âme sans son corps, il n'aurait sûrement mus que quelques mois à trouver le remède car il aurait pu se consacrer sans interruption, entièrement à sa tâche, à la connaissance. Le corps est donc finalement un boulet pour notre âme. [...]
[...] Je choisis moi-même de clore ma vie au moment qui me semble le plus propice au lieu d'attendre la mort naturelle. Examinons par exemple un comédien : il a bien conscience de la contingence de sa mort comme de sa vie mais il souhaiterait mourir sur scène, comme Molière. En attendant la mort naturelle, il est évident qu'il est très peu probable que cet homme meure sur scène car dans la mort rien n'est précis, déterminé. Mais si cet homme choisissait son moment pour mourir, dans quel théâtre, durant quelle pièce, à quel moment de la représentation, il pourrait avec un calcul logique ingérer telle dose de médicaments et, en calculant le temps d'action de ceux-ci, mourir exactement au moment qu'il veut. [...]
[...] Nous agissons pour un but : mourir. Au final, le vrai suicide réussi serait le suicide raté, où nous pourrions récolter, voir le résultat de notre acte, alors qu'en mourant nous aurions fait en définitive tout cela pour rien. Il y a dans cette défiance de la mort une envie de vivre, de façonner notre mort à l'image de notre vie. Or, nous le savons, ma présence sur Terre n'est liée en rien avec mon essence, alors pourquoi ma mort le serait-elle ? [...]
[...] Ainsi la mort fera en quelque sorte partie intégrante de nos vies, nous y serons préparés. Elle ne m'inspirera plus de crainte mais seulement du mépris, et quand la mort me surprendra, et bien, en réalité, je ne serai pas surpris : je me serai jouée de la mort. De plus, pour Sartre, c'est nous qui choisissons de donner de l'importance aux choses ou non : les choses ne signifient pas en elles même. Nous pouvons donc prendre la mort avec calme et indifférence. [...]
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