Peut-on aimer le travail ?

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Peut-on aimer le travail philosophie

Résumé du document

Au premier abord, le travail apparaît comme une chose entièrement naturelle consistant à se servir des forces naturelles pour s'assimiler à son environnement exclusif. L'Homme se conduirait donc comme toutes les autres espèces en généralisant son activité, soit son travail, à la transformation de la nature. Cependant a-t-on coutume de dire que l'oiseau travail lorsqu'il fait son nid ? Ce serait ubuesque que de dire une pareille chose car cela nous semble très naturel. Simplement parce que lorsque l'oiseau fait son nid, il n'engage aucune réelle souffrance physique dans son entreprise. Ainsi une rélexion s'engage autour de la différenciation du travail humain et de l'activité animale et naturelle.

Extraits

[...] Un Homme souffrant de son travail ne pourra que difficilement l'aimer et par la suite s'en servir pour échapper à l'opression de la nature sur lui-même. A contrario, un individu considérant que le travail n'est autrre que le moyen d'expression le plus sûr afin de s'échapper spirituellement et d'aiguiser sa conscience, lui, aimera son travail. Il va donc sans dire qu'en appréciant son travail il se distinguera de la nature et trouvera une autre liberté lui permettant de construire ailleurs son avenir et perpétuer son avancé philosophique. [...]

[...] Il obéit juste au système naturel qui régit sa survie en ce monde. La preuve est la suivante : l'oiseau reproduit sans cesse le même type d'habitat, alors que celui des humains reste très subtilement choisit et obéit à une volonté pensée. L'Igloo est différent du château. Le travail est donc propre à l'Homme car il est réfléchi et non sous l'emprise de l'instinct, contrairement aux animaux. Karl Marx explique : « Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature . [...]

[...] Cependant a-t-on coutume de dire que l'oiseau travail lorsqu'il fait son nid ? Ce serait ubuesque que de dire une pareille chose car cela nous semble très naturel. Simplement parce que lorsque l'oiseau fait son nid, il n'engage aucune réelle souffrance physique dans son entreprise. Ainsi une rélexion s'engage autour de la différenciation du travail humain et de l'activité animale et naturelle. Le travail humain reste differencié d'une simple transformation naturelle car il implique plusieurs étapes dans la production. Assurément, s'assimiler la nature est chose aisée, elle consiste uniquement à se servir des produits naturels en leur propre état et à se les attribuer. [...]

[...] De plus le travail « libère ». Il peut être positif et formateur pour l'Homme. L'homme qui travaille peut sentir, même sous le poids des épreuves, le parfum de la liberté dans son oeuvre. Hegel l'a d'ailleurs très bien explicité dans la Dialectique du maître et de l'esclave. Selon le philosophe Hegel, l'Homme lui-même est le résultat de son propre travail. En travaillant, il contribue à la transformation de la nature, et, la nature étant la « mère » des Hommes, il se transforme lui même. [...]

[...] Peut-on aimer le travail ? L'étymologie du terme travail désigne au premier abord une activité douloureuse. En effet, le mot « tripalus », en latin populaire, désignait un objet de torture, l'adjectif « tripaliare » qui en découle signifiait lui, torturer. Dans la notion de travail se révèle donc l'idée d'une tâche astreignante et éreintante. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » dit la Génèse. Toutefois, il s'avererait reducteur d'attribuer à la notion de travail un mauvais rôle. [...]