Le travail apparaît comme une contrainte imposée : « Le propre du travail, c'est d'être forcé » disait Alain. Pour Marx, « Le domaine de la liberté commence là où cesse le travail », le travail s'opposerait donc à la liberté, d'où une incompatibilité entre travail et liberté.
Le travail est considéré comme nécessaire car contraint et donc il est distant de tout plaisir, il peut même être dégradant, avilissant, asservissant. En outre, la place qu'il occupe est centrale dans notre société moderne et son rôle se renforce constamment (...)
[...] Ceci permettrait aux individus auparavant patrons ou ouvriers de fréquenter les mêmes lieux, d'avoir des activités communes et par conséquent de pouvoir créer un dialogue et donc de pouvoir nouer des relations. Le travail n'est qu'un gage en échange d'une rétribution. Il ne faut pas faire l'amalgame, c'est la rétribution qui est nécessaire à la vie, pas le travail en lui même. Notre société est très nettement influencée de valeurs judéo-chrétiennes qui mettent la valeur du travail en exergue. Pourtant, le travail n'est vécu que comme un moyen de subsistance, pour subvenir à ses besoins et à ses désirs. [...]
[...] De plus, il paraît difficile de remettre en cause la valeur dont le travail bénéficie dans notre société, le travail est un élément culturel. Si l'on souhaite abolir le travail sans risquer à sa survie il faudrait profondément modifier les bases de la société moderne. L'abolition du travail semble souhaitable à bien des égards et même possible dans certaines mesures mais le travail est une base de notre société sans quoi celle-ci menacerait de s'effondrer. Le travail occupe une place très importante dans notre société moderne. [...]
[...] Abolir le travail permettrait à l'homme de retrouver possession de lui même. Il apparaît comme nécessaire d'abolir le travail car il est à la base de la perversion des relations sociales entre les individus. A l'origine, les relations ont commencé par être intéressées suite à la division sociale du travail qui attribue à chacun une profession bien défini et donc la production d'un objet et non plus directement la satisfaction de ses besoins personnels. Les individus ne sont plus indépendants. [...]
[...] Et la base même de ces liens sociaux sont les relations à travers le travail. Le travail permet un échange des objets produits, le commerce. Il crée de fait des liens tout d'abord commerciaux mais qui peuvent devenir dans un second temps amicaux. Le travail s'effectue au sein d'une communauté. Un mathématicien travaillera au sein de la communauté scientifique par exemple. Le travail peut aussi s'effectuer au sein d'une corporation, d'un groupe, d'une entreprise. Dans le cas d'une corporation, les personnes exercent une profession commune alors que dans une entreprise, les professions peuvent être très variées. [...]
[...] En effet, le travail est une dépense d'énergie. Le travail est une activité qui demande un effort pénible qui s'oppose au repos et au loisir. Cette dépense d'énergie est source de fatigue voir même de souffrance. L'intégrité de la nature humaine réclame l'abolition de cette forme de travail, ce travail qui apparaît comme une poesis, un travail avilissant et asservissant. Contrairement à la praxis qui désigne les activités qui sont réalisées pour elle même, des activités formatrices qui permettent de se réaliser en tant qu'être humain, le travail assimilé à une poesis est une activité qui nie la nature propre de l'homme, ce travail n'est pas porteur de valeur. [...]
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