Ce document est une dissertation complète et entièrement rédigée qui se demande s'il est possible de se mettre à la place d'autrui. Au préalable, nous verrons que « se mettre à la place de l'autre » peut comporter plusieurs sens. Nous analyserons également les oppositions « se mettre à la place d'autrui/rester à sa place » et « moi/autrui » afin de construire la distinction entre l'autre et lui-même.
Ensuite, avant de conclure sur la question initialement posée, nous verrons à quelles conditions et en quel sens, on peut se mettre à la place d'autrui, ainsi que les difficultés qui pourraient nous en empêcher et l'existence éventuelle d'une possible alternative à la relation avec autrui.
[...] Pour illustrer avec un exemple actuel, sur les réseaux sociaux, de nombreux jeunes ressentent ce besoin d'être reconnus par les autres. Ces jeunes manquent de confiance en eux. Malheureusement, le regard d'autrui génère des situations conflictuelles car il est envieux ou conduit à des drames comme le suicide. Tous les hommes ont besoin du regard d'autrui mais une distance en « le moi » et « autrui » doit être établie afin de protéger sa propre conscience, son identité. Une relation naturelle entre « le moi » et « autrui » peut en effet, se transformer en une relation conflictuelle. [...]
[...] Dans le cadre de la question initialement posée « Peut-on se mettre à la place d'autrui ? », nous garderons le deuxième sens. En effet, vu que tous les individus diffèrent les uns des autres, il demeure impossible de « remplacer autrui ». De plus le « moi » est opposé à « autrui ». Il est donc impossible qu'ils se remplacent l'un et l'autre sachant le verbe « remplacer » signifie « mettre autre chose à sa place » sachant que chaque individu est différent l'un de l'autre. [...]
[...] En conclusion, on peut se mettre à la place d'autrui en faisant comme si on était autrui mais pas en voulant le remplacer. En se mettant à la place d'autrui, on peut ressentir ce qu'il ressent pour pouvoir partager ses pensées, mieux le comprendre. Une relation saine entre « le moi » et « autrui » peut être naturelle, amicale mais aussi conflictuelle. Afin que cette relation soit possible, il est indispensable de recourir au dialogue, à la communication, à la connaissance. [...]
[...] Il se compare aux souffrances des autres sans pour autant leur accorder de l'importance. Cette attitude pourrait même comporter un caractère égoïste. C'est comme si je comprenais la difficulté de quelqu'un mais je ne lui propose pas mon aide. La compassion cède vite la place à l'ignorance. Quant à Hegel, la relation entre le « moi » et « autrui » comporte également un aspect naturel mais dans le sens où l'homme existe au travers du regard des autres. Tout individu a besoin du regard « d'autrui » pour se sentir exister. [...]
[...] Peut-on se mettre à la place d'autrui ? Peut-on » est composé de « peut » du verbe pouvoir et du pronom impersonnel « on ». Le verbe « pouvoir » désigne soit une notion de possibilité, soit une notion de droit. De quelle possibilité s'agit-il ? Au-delà de la possibilité de se mettre à la place d'autrui, il existe une exigence morale car l'homme se construit à travers les autres. On » représente les hommes, le genre humain. Quant à la relation entre le sujet « on » et « autrui », on peut la penser comme étant la relation entre le « moi » et « autrui ». [...]
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