Ce que peut la littérature, Alain Finkielkraut, France Culture, émissions Républiques, fait historique, témoignages, singularité, histoire collective, responsabilité du lecteur, Shoah, échapper à la réalité, littérature, société, inégalités culturelles
Le sujet que nous allons traiter aujourd'hui s'inspire d'un extrait de l'oeuvre "Ce que peut la littérature", qui est une sélection d'émissions "Répliques", diffusées sur France Culture. Ces émissions évoquent la thématique de la littérature, en l'associant au pouvoir qu'elle peut avoir sur le monde en général. Le titre, Ce que "peut" la littérature, est lourd de sens et pose déjà l'argument que la littérature peut quelque chose ; en d'autres termes qu'elle est en capacité de quelque chose. Ces émissions sont retranscrites et étudiées par le philosophe et écrivain Alain Finkielkraut.
[...] Yvan Leclerc, professeur de lettres modernes à l'université de Rouen, explique dans un podcast de France Culture que dans ce roman, il ne se passe pratiquement rien . Il constate qu'aucun sujet concret ne ressort de ce livre, et en fait, cela permet de s'intéresser directement à la complexité des personnages du livre. Emma Bovary est la figure même de la personne qui se consacre aux livres, dans le but d'échapper à sa propre vie. Le fait de lire des livres lui permet de s'évader de sa vie, de la réalité, qu'elle trouve trop mondaine. [...]
[...] Pour prendre un exemple personnel, la crise sanitaire actuelle m'a vraiment poussée à lire des livres. Et je pense, en toute honnêteté, que cela m'a aidée à m'évader et à penser à autre chose que le virus. Par exemple, le roman Il est grand temps de rallumer les étoiles de Virginie Grimaldi m'a permis de vivre des choses que l'on ne pouvait plus vivre à cause du confinement. L'idée de voyage, d'évasion et de paysages magnifiques m'a vraiment permis de penser à des choses plus positives. [...]
[...] Et je pense que c'est ce qu'il se passe dans les livres, même lorsque l'auteur cherche à retranscrire de véritables faits. Sa propre vérité intervient dans son œuvre. En fait, si cette l'explication se rapproche le plus de la vérité, tout en éliminant le caractère subjectif et sentimental de la chose, je pense que cela n'aide pas à retranscrire la vérité. Dans la vie réelle, nous n'avons pas accès au réel direct, pur, nu , mais nous avons accès à des réels. Il y a des réalités en littérature, comme dans notre quotidien. [...]
[...] Et je trouve très adroit le fait qu'elle écrive tant d'années et de vécu en si peu de pages. Cela nous fait réfléchir : après soixante années de vie, ne restera-t-il que cela de ma vie ? Quoi qu'il en soit, Annie Ernaux met en place un réel témoignage de sa vision par rapport à l'évolution de la société, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments de sa vie. Ce roman évoque des souvenirs de sa vie, comme par exemple les remarques déplacées faites par des hommes lors de repas. [...]
[...] Je pense que raconter sa propre histoire à travers des faits historiques, mais aussi y apporter sa propre vision des faits participe à sensibiliser les lecteurs. Cela permet donc de se rappeler, peut-être même plus facilement que si elle avait raconté les faits historiques de manière la plus objective possible. Nous avons donc pu voir dans cette partie que certains écrivains ont cherché à représenter la réalité dans une forme plutôt encadrée, en voulant avant tout témoigner de la réalité, mais tout de même en le faisant chacun ou chacune de manière différente. [...]
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