Peut-on gouverner au nom d'un dieu ? Dissertation de philosophie et culture générale de 4 pages.
La prise du pouvoir, en Afghanistan, par les talibans qui souhaitaient imposer une lecture très radicale de la religion musulmane, leur façon de gouverner puis leur chute, à la fin de l'année 2001, ont rappelé à l'ensemble du monde que la référence à un dieu pour gouverner pouvait conduire aux pires excès. Cette dérive n'est pas propre au monde contemporain. De nombreux rois ou princes catholiques, au Moyen Âge ou à la Renaissance, imposèrent, parfois cruellement, leur pouvoir en s'appuyant sur leur religion. Les combats contre les « infidèles » pouvaient être meurtriers, à l'exemple de la Saint-Barthélemy cm France en 1572.
-La laïcité est en effet un principe reconnu et affirmé dans la plupart des États développés qui excluent donc de gouverner au
nom d'un dieu mais protègent la liberté de pensée, et par conséquent la liberté religieuse, des gouvernés. Celle-ci est
cependant rarement admise dans de nombreux États totalitaires, notamment communistes, qui bannissent toute référence à un
dieu dans la vie politique mais également sociale voire privée (1).
-Le «retour du religieux » qui est constaté dans de nombreux pays développés, la chute du communisme en Europe de l'Est
et, surtout, la montée d'un intégrisme religieux islamique expliquent cependant que, dans un nombre croissant de pays, le
gouvernement affirme gouverner au nom de Dieu (2).
[...] L'influence est alors indirecte mais elle peut être plus évidente encore lorsque des partis politiques eux-mêmes déclarent agir au nom d'un idéal religieux ou au nom d'un dieu. Les partis démocrates-chrétiens dans plusieurs pays européens, les partis religieux en Israël ou les différents groupes ou factions politiques libanaises affirment ainsi que les choix politiques qu'ils préconisent sont liés à leur religion. La radicalisation des positions des groupes ou partis politiques se réclamant de préceptes religieux, à l'exemple de l'Algérie, peut difficilement être considérée comme souhaitable lorsque ces groupes ou partis refusent le jeu démocratique et, par conséquent, l'alternance politique. [...]
[...] Elles s'achèvent fréquemment par l'anéantissement ou le départ de la communauté religieuse la plus faible. Les exemples récents du Liban, de l'Irlande du Nord et, sous certains aspects du Rwanda en 1994 ou de l'ex-Yougoslavie, montrent qu'il s'agit de guerres très meurtrières. Il est également fréquent, pour un pouvoir politique totalitaire, instrumentaliser les autorités hiérarchiques de son pays pour crédibiliser leurs décisions ou pour neutraliser les dirigeants religieux qui seraient susceptibles de devenir des opposants ou pourraient, pour le moins, critiquer la politique suivie. [...]
[...] Peut-on gouverner au nom d'un dieu ? La prise du pouvoir, en Afghanistan, par les talibans qui souhaitaient imposer une lecture très radicale de la religion musulmane, leur façon de gouverner puis leur chute, à la fin de l'année 2001, ont rappelé à l'ensemble du monde que la référence à un dieu pour gouverner pouvait conduire aux pires excès. Cette dérive n'est pas propre au monde contemporain. De nombreux rois ou princes catholiques, au Moyen Âge ou à la Renaissance, imposèrent, parfois cruellement, leur pouvoir en s'appuyant sur leur religion. [...]
[...] Mais depuis une vingtaine d'années, l'événement le plus important, concernant le gouvernement au nom d'un dieu, est la montée d'un intégrisme islamique qui est déjà au pouvoir dans plusieurs pays, notamment en Iran depuis 1978. Ce phénomène est susceptible de s'étendre comme le montre la situation politique algérienne actuelle mais également celle de plusieurs pays musulmans dans lesquels des groupes religieux tentent d'imposer leurs choix politiques et sociaux. L'exemple de l'Afghanistan, où les talibans au pouvoir ont soumis la population à des obligations très sévères, particulièrement pour les femmes, a montré que les droits élémentaires des habitants de ce pays pouvaient être bafoués. [...]
[...] Le pouvoir royal fut lui-même en France, jusqu'à la Révolution, largement marqué par l'influence de l'Église et de Dieu. Le Roi Très Chrétien avait un pouvoir d'origine divine qui lui conférait même, selon la tradition, le pouvoir de guérir certaines maladies (les écrouelles). L'Eglise était alors présente, par l'intermédiaire de ses clercs, dans la plupart des rouages de l'État et le roi désignait lui-même les titulaires des évêchés (les évêques) et les abbés de la majorité des abbayes. De la Constitution civile du clergé de 1790 à la séparation de l'Église et de l'État (1905), ce dernier prit progressivement son autonomie, obligeant l'Église à ne pas quitter le domaine religieux. [...]
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