Dissertation de philosophie sur le sujet de bac blanc suivant : Peut-il exister une recherche désintéressée de la vérité ?
[...] Oui il peut exister une recherche désintéressée de la vérité La vérité / recherche de la connaissance rend l'homme libre Aristote, dans sa Métaphysique affirme que les philosophes recherchent la vérité, non pour une fin utilitaire mais la fin elle-même est de connaître. Cette recherche de la vérité n'a pas pour but de donner plus de bien-être à l'homme. Cette recherche de la vérité permet à l'homme d'accéder à la liberté. Ainsi, cette discipline, la philosophie, permet à l'homme d'accéder à la liberté puisque la philosophie est à elle-même sa propre fin. [...]
[...] Selon cette théorie, nous ne pouvons pas apprendre, mais plutôt il faut parler de réminiscence. Cela signifie que l'âme n'acquiert pas une connaissance nouvelle mais se remémore une connaissance qu'elle avait auparavant. Ainsi, connaître n'est pas possible, mais on parle plutôt d'un souvenir, ou d'une remémoration. Cette théorie implique donc une immortalité de l'âme, et une possibilité d'autres vies antérieures. La définition du verbe « connaître » Mais peut-être que finalement, ce paradoxe n'en est plus un si nous nous penchons sur la définition du verbe connaître. [...]
[...] Toute recherche de la vérité comporte une certaine utilité mais il ne doit pas s'agir de la raison pour laquelle nous recherchons la vérité. La vérité doit être recherchée pour elle-même. Cette recherche de la connaissance et de la vérité est également ce qui distingue l'homme de l'animal. Cette recherche de la vérité est-elle souhaitable ? Nietzsche, dans le Gai savoir, montre qu'aucun savoir n'est absolu. Il s'agit de réévaluer à nouveau ce que l'on tient pour vrai. Chaque individu a sa propre subjectivité. La recherche de la vérité repose sur le fait que nous croyons au bien-fondé de cette vérité. [...]
[...] la théorie de la réminiscence est basée sur l'idée que nous n'apprenons pas mais que nous nous remémorons Avant de se demander si une recherche désintéressée de la vérité est possible, il s'agit tout d'abord de savoir si la connaissance, ou accès à la vérité est possible. Comment pourrait-on chercher ce que l'on ignore ? En effet, supposons que l'on ne connaisse pas quelque chose, comment pourrions-nous savoir ce que l'on doit chercher ? D'un autre côté, comment l'homme pourrait-il chercher ce qu'il connaît puisqu'il le connait déjà ? Ce paradoxe est évoqué dans le Ménon de Platon. Il semble que l'on soit face à une aporie. La Théorie de réminiscence, introduite par Platon, peut être un moyen de répondre à ce paradoxe. [...]
[...] Mais pourquoi rechercher la vérité ? Pourquoi ne pas préférer se tromper ? Cela nous conduit à remettre en question cette recherche de vérité. Cette recherche de la vérité n'est peut-être pas souhaitable finalement. Pourquoi accordons nous autant de valeur à cette vérité ? Par exemple, lorsque plusieurs individus, témoins d'une même situation, racontent ce qu'il s'est passé, ils peuvent tous en donner une version différente. Ainsi, il semble qu'il y ait une richesse de la subjectivité. Peut-être que cette subjectivité est finalement plus complexe, plus conforme à la réalité, que cette recherche de la vérité objective à tout prix, unificatrice, annihilitante. [...]
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