Dissertation en 3 parties, chaque sous-partie contient une idée et un exemple.
[...] Ils nous mettent en garde contre une culture « underground », où les adolescents peinent à écrire une lettre, se contentent de divertissements passifs et laissent végéter leur intelligence, laissant entendre que nous vivons dans un monde émotionnel. Or, apprendre c'est comprendre, c'est prendre avec soi, il ne peut pas y avoir d'éducation sans connaissance de soi, chacun d'entre nous devrait comprendre ce qu'est la pensée, devrait connaître la manière dont fonctionne l'ego, et discerner l'action de nos émotions. Le résultat de l'éducation pourrait être la disparition du tutorat : tout élève souhaite s'élever jusqu'à dépasser le maître. L'enjeu de l'éducation serait l'autonomie. [...]
[...] Le rôle de l'enseignant est de présenter le monde aux enfants, tel qu'il est et de donner aux enfants les moyens d'exercer leur liberté de penser et d'action dans le monde. Pour elle, les élèves et les enseignants ne sont pas au centre du processus de l'éducation, ce sont les savoirs tirés des leçons de l'Histoire qui y sont. Diverses pédagogies ont tenté de nouvelles approches éducationnelles, on peut relever la modifiabilité cognitive structurale du professeur Feuerstein qui réanime le goût d'apprendre, de chercher à comprendre le complexe et la nouveauté dans un monde où il faut s'adapter aux changements constants. Apprendre à apprendre serait-ce la clé du problème ? [...]
[...] On peut se demander si l'on apprend à s'éduquer ou si l'on s'éduque tout court Notre éducation est-elle le résultat d'un enseignement ? Il faut commencer par savoir que l'on croit savoir. Par exemple, dans le Ménon de Platon, Socrate et Ménon dialoguent au sujet de la vertu : de ce qu'elle est, si elle s'enseigne, ils se posent la question de savoir si la connaissance est possible. L'expérience du serviteur de Ménon qui croyait que le double de la surface d'un carré s'obtenait en multipliant par deux la longueur de son côté illustre ce que l'on croit savoir. [...]
[...] Peut-on éduquer sans le savoir ? Il est communément admis dans le système scolaire français qu'éduquer, c'est développer des potentiels. Comme Socrate, le maître doit supposer que la vertu s'enseigne, que le message qu'il veut faire passer à ses élèves, est susceptible d'être entendu, et par la même qu'il est capable d'agir sur le comportement de l'apprenant. L'enseignant suppose aussi que l'élève est en capacité d'assimiler son message que la connaissance acquise en classe pourra se transformer en compétence durable plus tard. [...]
[...] La troisième catégorie est celle des génies : le maître est admirable, maître de son art. De plus l'éducation est porteuse d'un projet éthique, on commence par apprendre des vertus telles la patience, l'effort, l'application, au nom d'un idéal humanisé. De ce fait chaque enseignant détermine lui-même ce qui vaut la peine d'être transmis. Ceci est dangereux pour deux raisons : la première est que l'enseignant peut se mettre au service de n'importe quoi, et servir des causes incompatibles avec sa mission. [...]
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