« Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ». En effet, l'appréciation de la beauté est subjective, vouloir forcer quelqu'un à partager ses goûts est impossible car chacun a ses goûts et ses couleurs. Certains « ont du goût » et d'autres « ont mauvais goût ».
[...] Il est difficile de déterminer si un jugement de goût est inné ou acquis. Il engage notre faculté intellectuelle et sensible. C'est pourquoi, nous trouvons une oeuvre d'art jolie sans savoir dire pourquoi. « A chacun son goût » est une expression courante qui renvoie au constat de la diversité des opinions dans le domaine du beau comme dans celui des préférences personnelles relatives à d'autres aspects de l'existence : mode, loisirs, etc. Est-il légitime d'assimiler ces préférences à l'opinion sur la beauté d'une oeuvre ? [...]
[...] Peut-on discuter des goûts et des couleurs ? « Des goûts et des couleurs, on ne discute pas ». En effet, l'appréciation de la beauté est subjective, vouloir forcer quelqu'un à partager ses goûts est impossible car chacun a ses goûts et ses couleurs. Certains « ont du goût » et d'autres « ont mauvais goût ». Tout d'abord, concernant la notion de l'art par exemple, Nietzsche disait : « des goûts et des couleurs on ne discute pas. Et pourtant on ne fait que cela ». [...]
[...] On ne peut pas définir le bon goût mais le jugement de goût ne peut pas être seulement une opinion arbitraire. Ensuite, selon Hégel, la beauté d'une œuvre d'art ne vient pas uniquement de la nécessité interne qui s'en dégage. Elle produit une idée dans le sensible et représente la conscience d'une époque de l'histoire. Le jugement de goût ne provient pas d'une intuition arbitraire, subjective, mais d'une compréhension du sens spirituel présent dans la forme de l'œuvre d'art. Le critère du goût est une approche extérieure à l'art visant à le minimiser en un simple divertissement. [...]
[...] On peut toutefois penser que cette critique vise, plutôt que le véritable jugement de goût, une variété du conformisme. Les goûts et les couleurs sont donc une préférence, un penchant, une disposition. Il en existe autant qu'il existe des personnes différentes : « autant de têtes, autant d'avis ». Selon P. Valéry, cela n'empêche pas d'en discuter et d'en débattre : « il faut disputer des goûts et des couleurs. D'abord parce que toute dispute se réduit à cette espèce, et qu'il faut que l'on dispute ». [...]
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