Nature, faire bien les choses, phénomènes naturels, satisfaction, modèle artistique, beauté artificielle, René Diderot, Etienne de La Boétie, liberté, servitude, conscience, raison, impulsions, moeurs, Sigmund Freud
L'expression "la nature fait bien les choses" est courante. Il n'est pas rare que nous disions que la nature fait bien les choses, comme le dit Jean-Jacques Rousseau : "Tout est bien sortant des mains de la nature", ou s'extasiant devant la beauté d'un paysage comme si la nature agirait en vue d'atteindre un degré de perfection. En effet, "faire bien les choses" signifie travailler consciencieusement, ne pas faire les choses à moitié. Par "nature", on entend l'ensemble des phénomènes naturels indépendants de l'homme. Mais, cela signifie que contrairement à la nature, les hommes ne feraient pas bien les choses. Avec "peut-on dire...", l'interrogation ne se porte pas sur la possibilité matérielle de faire, mais bien sur la possibilité morale.
[...] Si elle incarne le mal, elle le laisse commettre des actes répréhensibles comme des meurtres par exemple. Mais selon Mill, elle n'est ni le bien ni le mal. La nature, un modèle normatif à l'existence humaine ? En effet, si la nature était parfaite depuis ses origines, l'intervention humaine, avec pour conséquence l'éventuelle dégradation de la perfection de cet équilibre, serait inutile. Les actions humaines ont de l'importance dans la mesure où elles permettent de faire face aux imperfections de la nature. La nature ne constitue donc pas un modèle directif à l'existence humaine. [...]
[...] Il devient dès lors impossible de considérer la nature comme unique à bien faire les choses. En effet, les hommes se distinguent d'autres espèces naturelles du fait qu'ils sont pourvus de la conscience et de la raison. La raison permet à l'esprit humain d'organiser ses relations avec le réel. Quant à la conscience, elle désigne originellement un savoir partagé qui ne se restreint pas à la simple perception. Mais la conscience possède également un sens moral, car elle est la source du jugement pratique ou encore ce par quoi le sujet peut distinguer le Bien et le Mal. [...]
[...] Il évoque que chacun de nous est porté par sa propre nature et est par conséquent unique au monde. Sade pense que l'homme devrait être soumis à la nature et non à un État, ou autre. Il constate ainsi les moeurs, les coutumes instaurées par les hommes afin de survivre. Cependant, la soumission à une quelconque impulsion empêcherait l'homme d'évoluer comme il se doit au sein de la société. Heureusement que l'homme est un être de culture, car s'il suivait la philosophie de Sade, le meurtre, par exemple, ne serait pas criminel en cas d'obéissance à l'instinct naturel. [...]
[...] L'être humain vit sans être esclave de désirs insatiables, de besoins artificiels découlant des vices de la société. L'homme se rapproche et se distingue simultanément de l'animal qui lui fonctionne uniquement à l'instinct. Cela signifie que la nature fait bien les choses puisque les hommes sont sans artifices dès le départ, c'est-à-dire tous égaux, tous naturellement libres. L'être humain disposerait ainsi de la possibilité d'être heureux à l'état naturel comme le pense Rousseau. Mais est-ce suffisant pour permettre à l'espèce humaine d'évoluer ? En quoi la nature ne fait-elle pas bien les choses ? [...]
[...] Cependant, source de nos impulsions, elle ne rencontre pas toujours tous nos besoins. Ensuite, nous poursuivons par la réfutation de la nature en tant que perfection. Enfin, avant de conclure, nous verrons que la nature n'est ni totale perfection, ou totale imperfection. En quoi la nature fait-elle bien les choses ? La nature, modèle artistique indépassable Au préalable, évoquer la nature revient à parler du monde dans son ensemble, en ne tenant pas compte de ce que l'homme y a mis et des transformations qu'il y a faites. [...]
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