équité, égalité, Ethique à Nicomaque, Aristote, esprit de la loi, justice, Hobbes, justice distributive, justice corrective, égalité arithmétique
Ce sujet se présente sous la forme d'une aporie et joue sur les sens proches, mais distincts, des termes « égalité » et « équité ». Selon le dictionnaire du Trésor de la Langue française, l'égalité signifie que deux personnes ou deux choses comparées ne présentent pas de différence quantitative, qualitative ou de valeurs. L'égalité correspond au principe selon lequel les hommes doivent être traités de la même façon. Lorsque l'on dit que l'égalité semble inéquitable, cela signifie qu'elle ne semble pas inclure le respect de ce qui est dû à chacun. Par exemple, certaines formes d'allocations financières accordées à des citoyens par un gouvernement ne prennent pas en compte les revenus de chacun, on peut donc dire qu'elles sont distribuées de façon égale, mais cela ne semble pas équitable.
[...] Si on peut définir la justice à la fois par l'équité et l'égalité, comment la penser, puisque l'égalité semble inéquitable et l'équité inégalitaire ? Ce sujet se présente sous la forme d'une aporie et joue sur les sens proches, mais distincts des termes « égalité » et « équité ». Selon le dictionnaire du Trésor de la Langue française, l'égalité signifie que deux personnes ou deux choses comparées ne présentent pas de différence quantitative, qualitative ou de valeurs. L'égalité correspond au principe selon lequel les hommes doivent être traités de la même façon. [...]
[...] Ainsi, il semble que nous puissions assimiler la justice mutuelle à une forme d'égalité, dont le risque est qu'elle soit inéquitable, et la justice distributive à une forme d'équité, dont le risque est qu'elle soit égalitaire. Alain pense que ces deux formes de justice sont nécessaires. Il pense que la justice mutuelle, que nous associons à une forme d'égalité, est un idéal, tandis que la justice distributive, associée à l'équité, n'est qu'un moyen et a pour but d'établir un ordre, une hiérarchie (Alain, Propos du 16 juillet 1912, coll. [...]
[...] Enfin, nous verrons que Rawls parvient tout de même à concilier ces deux principes en pensant une conception de la justice comme égalité des droits et équité qui passe par une forme de justice distributive. Le principe d'égalité Dans le livre V de l'Éthique à Nicomaque (1129a-1130b, trad. J. Tricot, Éd. Vrin pp. 216-222.), Aristote anticipe ce problème de l'égalité inéquitable. Il pense qu'il revient au juge de veiller à ce que la loi reste équitable (Livre V trad. J. Tricot, Ed. Vrin pp. 267-268.) La loi, en tant qu'elle s'applique à tous de la même façon, semble s'appuyer sur ce principe d'égalité. La loi est valable pour tous et s'applique pour tous. [...]
[...] Ainsi, la justice réside dans la production concrète de cette égalité. Il y a une dimension morale et dynamique de la justice mutuelle. Alain met en avant une conception de la justice comme égalité et pense qu'elle peut éviter de devenir inéquitable si elle devient une égalité dans les faits. Les critiques Selon Hobbes, la justice ne doit pas être définie comme égalité. Il reprend la distinction aristotélicienne entre justice distributive et justice corrective. (De Cive ou les fondements de la politique, chapitre III, § trad. du latin, coll. [...]
[...] Ainsi, la loi, fondée sur le principe d'égalité, reste le critère du juste, mais cette mesure permet d'éviter le caractère inéquitable d'une loi. L'équité correspond au fait de s'adapter aux cas particuliers que la loi n'avait pas pensés. Être équitable, cela ne correspond pas à une application à la lettre de la loi, mais à une compréhension de l'esprit de la loi. Il y a deux formes de justice différentes selon Aristote. Il y a l'égalité, et l'équité, qui lui est supérieure, et qui nuance et restaure l'égalité. [...]
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