Philosophie, connaissance de soi, moi, individu, pensée, capacité à réfléchir, Descartes, conscience, Gramsci, inconscient, Freud, sur moi, travail sur soi-même, Thomas Hobbes, Bergson, conditionnement
Lorsque nous interrogeons notre capacité à nous connaître nous-mêmes, nous nous demandons s'il est possible d'être au courant de l'existence d'un "moi" et de son fonctionnement. En d'autres termes, nous questionnons notre aptitude à nous faire une idée mentale de ce qui nous définit en tant que sujet, c'est-à-dire ce qui demeure chez nous quand tout le reste change, qui est nécessaire et nous définit en tant qu'individu. Le sujet nous amène non seulement à nous demander si la conscience est assez puissante pour atteindre l'unique vérité du "soi-même", mais si cette vérité n'est pas qu'une illusion. Si d'une part savoir qu'il en est peut paraître aisé, puisqu'il semble que la connaissance de soi-même est personnelle, d'autre part, il paraît plus difficile d'avoir une conscience exacte de ce qui nous définit en tant qu'individu et serait libre de toute influence. Est-il possible de se représenter fidèlement ce qui nous définit en tant que sujet et individu ?
[...] C'est ce que propose Bergson qui oppose la conscience inactive à la conscience active. La conscience inactive résulte de mouvements automatiques définis par l'habitude et le manque de liberté à cause de notre soumission aux normes morales et sociales. Au contraire, la philosophie spontanée est libre et le résultat de nos réflexions personnelles, elle attendrait la plus haute vivacité dans le moment de dilemme et d'angoisse intérieur. Bergson affirme donc qu'en se détachant de toute notion d'habitude et de conditionnement, on acquiert un niveau de conscience qui nous serait propre et donc un meilleur reflet de soi-même. [...]
[...] Dans ce cas, la perception de lui-même du protagoniste est altéré par l'expérience de ses lectures, sous cette influence il perd tout esprit critique et s'enferme dans l'illusion d'être un chevalier. Il se laisse envahir par l'idée erronée qu'il se fait de lui et donc ignore ce qui le définit réellement en tant qu'individu. Ainsi nous ne pouvons pas nous faire une idée mentale de ce qui nous détermine en tant que sujet, cette image n'est qu'une illusion de ce que nous sommes réellement à laquelle nous nous soumettons et que nous tenons pour vérité. [...]
[...] Peut-on se connaître soi-même ? Lorsque nous interrogeons notre capacité à nous connaître nous-mêmes, nous nous demandons s'il est possible d'être au courant de l'existence d'un « moi » et de son fonctionnement. En d'autres termes, nous questionnons notre aptitude à nous faire une idée mentale de ce qui nous définit en tant que sujet, c'est-à-dire ce qui demeure chez nous quand tout le reste change, qui est nécessaire et nous définit en tant qu'individu. Le sujet nous amène non seulement à nous demander si la conscience est assez puissante pour atteindre l'unique vérité du « soi-même », mais si cette vérité n'est pas qu'une illusion. [...]
[...] De ce fait, nous apprenons à mieux nous connaître nous-mêmes, mais cette connaissance ne sera jamais complète notamment, car on ne peut pas accéder directement à notre inconscient. Ainsi, nous avons vu que même si se connaître soi-même peut paraître une évidence, car cette connaissance est personnelle, l'idée mentale que nous nous faisons de ce qui nous détermine est faussée et nous n'avons que l'illusion de nous connaître. Nous avons fini par conclure qu'en faisant un travail intérieur sur nos réflexions et notre conscience, nous pouvons apprendre à nous connaître un peu mieux, mais jamais complètement. Donc la connaissance de soi-même est partielle et requiert des efforts. [...]
[...] Hobbes défend cette idée dans Léviathan. Il déclare que la philosophie comme la capacité de pensée existe depuis que les hommes existent, néanmoins cette philosophie que l'on pourrait qualifier de punitive est pour Hobbes inexacte et fondée sur de simples conjectures. Il pense également qu'en faisant des efforts, en l'occurrence en organisant politiquement la vie d'un territoire, l'homme peut trouver le temps pour se consacrer uniquement sur sa pensée et ce qui est nécessaire et en faisant abstraction de tout ce qui est superflu. [...]
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