Voici une dissertation que j'ai réalisée dans le cadre du cours de Philosophie en Terminale et pour laquelle j'ai obtenu la note de 17/20. Elle porte sur le sujet suivant : "Peut-on concevoir une société sans Etat?". Mon plan se déroule en 3 parties, et j'utilise des références littéraires et philosophiques telles que Rousseau, Hobbes, Pierre Clastres, Karl Marx ou Michel Foucault. C'est une dissertation très utile car le sujet est récurrent au baccalauréat. Bonne lecture!
[...] En cas de conflit, le chef Indien doit convaincre, à l'aide de sa parole, les deux parties à abandonner la querelle. Il diffère donc du chef d'Etat qui emploie la contrainte afin de résoudre le différend. Par ailleurs, il doit être généreux de ses biens, en répondant à des demandes harassantes de ses compatriotes. D'après Francis Huxley, on reconnaît d'ailleurs le chef à ce qu'il possède de moins que les autres, ce qui place le chef indien aux antipodes de notre chef occidentale, qui doit être vêtu de sorte à renvoyer une image de puissance aux autres pays. [...]
[...] La convention est le principe ou le fondement du droit politique, c'est l'action de se rencontrer, de s'associer pour former une société : « Avant donc que d'examiner l'acte par lequel un peuple élit un roi, il serait bon d'examiner l'acte par lequel un peuple est un peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l'autre est le vrai fondement de la société. » Ensuite, le pacte est relatif à des puissances en conflit, c'est-à-dire à la manière de déterminer l'Etat par rapport aux autres puissances. On a affaire ici à des individus que l'on peut considérer comme des puissances. C'est le contrat social qui est à l'origine du corps politique, et qui explique qu'un individu doive se conformer à la volonté du peuple. [...]
[...] Mais cette extinction de l'Etat donnerait-elle lieu à une société non-politique ? En théorie, elle signerait simplement la fin d'une distinction entre société et Etat et la société parviendrait à élaborer des lois que tout le monde pourrait accepter et intérioriser afin de faire siennes. Chacun pourrait satisfaire son intérêt particulier en le liant à l'intérêt général de manière volontaire et autonome. Cela reviendrait à restituer sa liberté à l'Homme. Comme Marx, Proudhon, un philosophe anarchiste libertaire et social, est un penseur anti-autoritaire, anticapitaliste promouvant l'égalité et la solidarité et qui croit en l'auto-discipline des individus. [...]
[...] De cette condition, Hobbes déduit un Comment la peur de la mort va faire sortir les hommes de cet état de guerre de tous contre tous ? Celui-ci est relatif à deux passions : le désir de puissance et la peur de la mort. Devant cette dernière, les hommes font l'expérience de l'universel puisqu'elle dépasse les intérêts particuliers qui animent le désir de puissance. Or, puisque le droit de nature est ordonné à la raison, celle-ci peut reconnaître la contradiction et tenter de la surmonter en limitant le droit, la liberté, par la loi et l'obligation. [...]
[...] Peut-on penser une société sans Etat ? A quelles conditions une société sans Etat est-elle légitime ? Nous verrons dans un premier temps le cas des sociétés indiennes qui nous prouve que, de fait, il existe des sociétés non-étatiques, qui refusent un pouvoir coercitif, unitaire, qui entraînerait une inégalité entre dominants et dominés. Dans un second temps, nous analyserons les limites de cette conception, puisque la disparition de l'Etat n'est envisageable qu'à condition d'avoir une véritable société unie, et non pas un agrégat d'individus belliqueux qui se livreraient à une « guerre de tous contre tous ». [...]
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