Dissertation niveau terminale S sur le sujet suivant : Peut-on avoir peur de devenir libre ?
[...] Toutefois, le verbe « devenir » peut atténuer ce paradoxe. Du latin devenire, devenir est un le fait de passer à une étape de la vie à une autre, il s'agit d'un état de passage. Ainsi la problématique qui se pose est de savoir dans quelle mesure nous pouvons avoir peur de devenir libre ? En quoi la liberté est-elle génératrice d'un sentiment de peur ? La liberté est-elle vraiment un état que l'on doit craindre ? C'est à ces interrogations que nous répondrons. [...]
[...] Mais cela ne se fait pas sans risque. Raskolnikov, le héros de Crimes et Châtiments décide de passer outre, le « tu ne tueras point » pour l'argument « la fin justifie les moyens ». Ainsi, si exercer pleinement sa liberté, c'est définir soit même les frontières du bien et du mal, comment se protéger contre l'arbitraire dans un monde ou « l'homme est un loup pour l'homme » (Hobbs, Léviathan). Le20ème siècle est la scène de conflits mondiaux, de massacres organisés, voit la naissance des totalitarismes, l'invention de la bombe atomique, l'utilisation déraisonnée des ressources naturelles et le développement d'une pollution sans précédent . [...]
[...] En effet à l'écoute des 4 saisons de Vivaldi ou à la contemplation de la Valse de Camille Claudel, on ne peut imaginer qu'un esprit servile puisse être l'auteur de telle preuve de liberté. De plus il s'est mesuré à l'infinité de la liberté, à l'angoisse de la feuille blanche. De même un religieux qui décide de consacrer sa vie à Dieu à l'aimer sans preuve de l'existence divine qui finalement arrive à faire passer le salut des autres avant le sien n'est-il pas une preuve vivante de liberté, de prise de risque. [...]
[...] Il s'agit d'une notion s'imposant à nous-même. Ainsi, la notion même de « liberté » désigne un état par lequel un Homme a pleinement son déterminisme physique et psychologique, lui permettant par voie de conséquence d'opérer des choix, d'agir comme bon lui semble, le tout sans avoir une quelconque crainte des répercussions que cela peut entraîner. L'homme agit en toute conscience, sans qu'un individu, un tiers, vienne lui dicter sa conduite. Par cet état de liberté, l'Homme se distingue des animaux, lesquels sont dictés par leur seul instinct de survie. [...]
[...] L'imagination humaine et sa capacité à mettre au point des principes dont lui seul décide lui permettent d'acquérir une liberté de pensée quasiment infinie. Cette liberté lui permettra d'accéder au bonheur. En effet il pourra par une discipline de jugement ne plus craindre le monde en en ayant une bonne représentation. Epictète disait dans ce sens « Ce qui trouble les hommes ne sont pas les choses mais les représentations qu'ils en ont ». L'amour et l'empathie sont aussi la preuve d'une liberté radicale et courageuse qui bien sur encourt la prise de risque mais peut mener droit au bonheur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture