Rousseau, liberté, conscience, volonté, influence, contrainte, théorie, libre arbitre
Dans le Discours sur l'inégalité, le philosophe Jean-Jacques Rousseau tient ces propos : « La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à ne pas être soumis à celle d'autrui. » En effet, la question autour de la liberté et surtout du libre arbitre des personnes interroge les philosophes depuis plusieurs siècles. Il parait donc logique de se demander si l'on peut agir contre ses propres intentions. Le verbe agir définit une action, une activité ou un comportement spécifique. Le nom intention se définit, lui, en tant que but, désir ou encore volonté. Ainsi, ce sujet implique les notions de liberté, mais également de contraintes. Il semble au premier abord que le fait de ne pas agir pour ses propres intentions signifie que l'on n'a pas fait ce que l'on veut, souvent à cause de contraintes impliquant des personnes, des institutions ou même sa propre conscience. Malgré nos intentions originelles, de nombreux éléments semblent influencer nos intentions. Nous allons nous demander ce qui pousse les individus à agir contre leurs propres intentions. Tout d'abord, des éléments de contraintes conscients viennent freiner l'individu dans ses volontés, mais également des éléments de contraintes inconscients qui peuvent être plus complexes à identifier. Enfin, il semble qu'il y ait des volontés, voire des besoins incontournables, qui, eux, ne sont pas soumis à de quelconques influences.
[...] Le corps réclame alors d'agir dans le sens de son intérêt pur. Une dernière question se dessine, c'est celle autour de ce qui nous pousse à agir. Nous avons parlé précédemment de besoins naturels ou d'instincts de survie, mais il apparaît que la liberté d'agir peut parfois être un leurre, comme le soutient Spinoza : « Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. » Pour finir, la raison même de ce qui nous pousse à agir reste encore dans de nombreuses situations un grand mystère. [...]
[...] Néanmoins, certains philosophes affirment que ces raisons sont parfois floues et surtout incomprises par les individus eux-mêmes. La notion de liberté est clairement incluse dans ce questionnement car malgré l'illusion que nous avons sur la décision de nos actes, il apparaît après l'étude de ce sujet que toutes nos actions sont en réalité dictées par différentes contraintes, qu'elles soient naturelles ou sociétales. [...]
[...] Enfin, il semble qu'il y ait des volontés, voire des besoins incontournables, qui eux ne sont pas soumis à de quelconques influences. Développement Les éléments de contraintes conscients sont les plus évidents à identifier car ils sont omniprésents dans notre quotidien. Tout d'abord, la société dans laquelle évolue les individus implique qu'ils soient soumis à de nombreuses règles qu'ils doivent impérativement respecter pour continuer à évoluer dans cette société. Hannah Arendt, philosophe du XXe siècle, montre cette contrainte des règles dans son livre intitulé La banalité du mal. [...]
[...] C'est une théorie qui explique que nous nous construisons par rapport à notre milieu social principalement. C'est ce que le philosophe Pierre Bourdieu qualifie plus simplement de reproduction sociale. Un individu né dans une famille de médecin a plus de chance de le devenir qu'un autre individu né dans une famille d'ouvriers par exemple. Il semble donc qu'inconsciemment, nous nous tournions vers des exigences et des carrières qui semblent tracer pour nous mais que nous n'avons pas forcément choisies. Elles ont été imposées, voire initiées à nous par notre environnement. [...]
[...] Les coutumes sont également des éléments qui poussent les personnes à aller contre leurs propres volontés. Une coutume est un acte répété qui a une symbolique particulière et qui est généralement suivie par des gens d'une même communauté. En Océanie, sur l'île du Vanuatu, il existe une coutume particulièrement dangereuse. Pour symboliser le passage à l'âge adulte des garçons, les jeunes hommes doivent se jeter du haut d'un arbre en étant retenu par une simple corde. C'est donc une sorte de saut à l'élastique mais en plus dangereux. [...]
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