Affranchissement du travailleur, servitude, opinion commune, conscience extérieure de soi, travail humain, Karl Marx, Hannah Arendt, loisirs, aliénation du travail, pénibilité du travail
Pour l'opinion commune, la notion de travail est une nécessité qui permet la conscience extérieure de soi. Le travail du latin "tripaliare", "torture avec un tripalium", instrument à trois pieux destiné à ferrer les animaux ou bien à punir les esclaves. Le travail est une activité par laquelle les Hommes transforment la nature, pour l'adapter à leurs besoins. Ainsi, il serait intéressant de s'interroger sur ce qu'on appelle travail. Puis de se poser la question : à quoi conduit le travail humain? L'Homme est-il obligé de travailler ? Quelles différences pouvons-nous faire entre travail humain et travail inhumain ? Aussi, nous pouvons nous interroger sur l'aliénation du travail ? Et pouvons-nous affranchir le travailleur de toute servitude ?
[...] La vision de Marx, philosophe, sociologue, économiste prussien, met en avant la valeur du travail humain. Le travail humain et le travail inhumain permettent deux visions distinctes du travail. Cependant, le travail peut être aliéné et n'est alors plus source de toute servitude. Le travail comme lieu d'aliénation L'aliénation est la mise en extérieur de soi, qui comprend la perte de conscience de soi et non par la médiation de la libre conscience de soi, représentations et mise en œuvre qui coïncident avec la finalité fixée par le travailleur lui-même. [...]
[...] L'opinion commune du travail humain permet d'affranchir le travailleur de toute servitude, mais ce n'est pas le seul. Le travail inhumain le permet également. Ainsi, nous analyserons la séparation distincte du travail inhumain à celui humain. La séparation du travail animal à celui du travail humain L'introduction des machines, le machinisme, permet de rendre le travail plus facile et plus efficace. L'utilisation des outils destinés aux Hommes permet de séparer distinctement le travail humain du travail inhumain (animal). Quant au travail humain, il permet de répondre à l'ensemble des besoins de la société. [...]
[...] En effet, Hegel, philosophe allemand, explique dans sa dialectique que le maître dépend de l'esclave pour répondre à ses besoins. L'esclave satisfait ou aurait du mal à la satisfaire. L'opinion commune considère le travail comme une nécessité qui permet de satisfaire ces besoins. Sans travail, il serait impossible de les satisfaire. Certes l'esclave est contraint à travailler pour répondre à la nécessité et à la soumission de son maître. Mais sans cette obligation, l'esclave n'aurait pas conscience de soi. Tandis que pour le maître, il lui est difficile, voire impossible, d'avoir conscience de soi, qu'apporte le travail. [...]
[...] Le travailleur ne peut pas être toujours affranchi de toute servitude, lorsque le travail est aliéné. Le capitalisme, modèle économique, qui permet la lutte des classes et vise à la hausse du profit. Pour répondre à cette hausse du profit, le travailleur doit travailler davantage et être plus efficace afin de répondre à la hausse de la demande. Cette hausse du profit est une source anxiogène pour les travailleurs qui se vendent auprès de leurs maîtres (leurs patrons). Les travailleurs n'ont pas le choix d'arriver de n'importe quelle manière à la hausse du profit. [...]
[...] Pour Hannah Arendt, dans le travail, l'Homme n'est ni uni au monde, ni aux autres hommes, seul fais au corps de la brutale nécessité du travail . Dans cette citation, Arendt exprime une vision des choses qui se rapproche de celle de Marx. Selon elle, le travail ne peut pas être facultatif, il est nécessaire, voire obligatoire. L'hyperbole brutale nécessité permet d'appuyer ses propos et de mettre en avant la contrainte du travail. Cette contrainte du travail rend le travail aliéné. [...]
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