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Que Dieu existe est pour les croyants une réflexion simple et certaine. Mais il est certain que notre croyance en Dieu, cette réponse à ce problème particulier « Dieu existe-t-il ? Oui. » est englobée dans notre foi religieuse. Elle tient à tout ce contexte de notre foi qui nous a été transmise par nos parents, par toute notre société.
Pour traiter du problème de l'existence de Dieu dans cette démonstration, comme si le lecteur était athée avec qui nous voudrions, non pas dialoguer mais controverser ; il faut oublier toute notre religion, laisser tout cela qui vient après, pour revenir à la première interrogation : « Dieu existe-t-il ? ».
[...] Mais n'ayant pas de raison d'être en moi-même, je suis obligé de penser à une existence, à un être dont le propre est d'exister nécessairement, sans être conditionné par personne, sans avoir commencé d'être, sans être « mangé » par le néant, c'est-à-dire limité à sa propre perfection. Cet être, je le nomme Dieu. C'est extrêmement simple : le paysan, dans sa foi, dit « C'est Dieu qui a fait toute chose. » Le philosophe, dans son introspection, lorsqu'il descend en lui-même au-delà de ses facultés, de ses pensées, de son être organique, pour arriver à l'intuition de son existence, aboutit au même raisonnement très simple : mon existence m'est donnée, elle ne m'appartient pas parce que je n'en suis pas le principe. [...]
[...] Et pour terminer, disons « Tout de même, est-ce que nous pouvons dire quelque chose de Dieu, métaphysiquement ? » Sans rien consulter des religions, est-ce que simplement cette démonstration scientifique, selon laquelle il y a une création d'information, par un Autre qui a imposé ces formes nouvelles au monde, à travers l'évolution ou l'histoire des siècles ; est-ce que ce raisonnement métaphysique qui nous fait pénétrer (quelque peu) l'existence nécessaire et infinie de celui que nous appelons Dieu, est-ce que cela peut nous donner quelques connaissances de la psychologie de Dieu ? Nous répondons « Oui, une. [...]
[...] Kant a raison dans son optique et il a tort profondément. Supposons que nous allions au désert et que dans le désert nous rencontrions une montre par terre. Pour nous qui sommes réalistes et non des idéalistes comme les philosophes qui précédaient Kant depuis Descartes, c'est une montre Il n'y a pas de doute. Donc si c'est une montre, il y a quelqu'un qui est passé par là et qui a perdu sa montre. Et cela prouve qu'il y a quelque part un horloger qui a fabriqué la montre. [...]
[...] Mais alors, avant cela, qui est-ce qui a fait exploser ce noyau primitif ? Nous sommes obligés à ce moment-là de dire : « C'est un être qui existait déjà, qui existait avant. » L'athée dira « Oui, mais peut-être que ce noyau est le résultat d'une autre histoire. » Eh bien si loin que vous remontiez, vous êtes obligés un jour de dire « Mais il ne s'agit pas de remonter à l'infini. » Remontrait-on à l'infini, la matière même serait-elle immortelle, il n'empêche que ce système-là a dû être pensé par un esprit qui n'est pas la matière, qui doit être au-dessus de la matière. [...]
[...] C'est celui du néant : j'aurais pu ne pas être, vous auriez pu ne pas être. Tout cet ensemble d'êtres contingents aurait pu ne pas être. Il aurait pu ne pas y avoir le monde. S'il n'y avait pas eu le monde, est-ce qu'il n'y aurait pas eu un Dieu ? C'est une interrogation impensable. Elle est contradictoire : parce que s'il n'y avait pas eu le monde, je ne serais pas là pour me poser de question de savoir s'il y avait un Dieu. [...]
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