Texte philosophique sur l'art de la personnalisation que propose la société George et Georges (bottier à paris) en particulier la patine.
[...] La personnalisation lui permet de se rapprocher du produit, voire de participer à sa conception, de projeter un peu de lui-même dans la réalisation de la chaussure. De ce fait, le client donne un sens à sa consommation. Faire des choix en apportant sa touche personnelle à la fabrication de la chaussure lui permet aussi de confirmer son existence, lui permet de s'affirmer dans un monde qui lui échappe. Dans ce sens le fait de consommer n'est plus irrationnel ou déraisonnable, au contraire, ce style de consommation permet à l'individu des poser les jalons de son originalité et de s'imposer. [...]
[...] Le plus qu'apporte une patine spécifique confère à la chaussure une identité unique, et certaines sont de véritables œuvres d'art. Marcher avec des chaussures est un privilège humain, concevoir des chaussures permet aux stylistes, aux graphistes et aux artistes d'exprimer leur potentiel créatif. De nouvelles perspectives s'ouvrent de par la multiplicité des supports et des nouveaux matériaux. Les chaussures permettent de rechercher la provocation, à travers elles on repère les composantes des pratiques de notre société de consommation. L'art de la chaussure ne serait-il qu'un sujet de controverse artistique ? [...]
[...] La personnalisation dans le monde de la chaussure. Comme les vêtements, les chaussures nous donnent quelques informations sur la vie des sujets qui les portent. En les regardant on peut déterminer la culture, parfois même l'histoire de vie de celui qui les possède. Présentes dans les contes de fées, elles font partie de notre imaginaire comme les bottes de sept lieues et la pantoufle de vair de Cendrillon. Très tôt, elles se sont distinguées en fonction de la mode, ou du statut social. [...]
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