Perception, philosophie, cinq sens, sentiments, Hegel, phénoménologie de l'esprit, Descartes, dioptrique, réalité, empirisme, rationalisme, imagination, Hobbes, illusion, Hume, Kant, critique de la raison pure, connaissance de la vérité, Bergson, Diderot, Merleau-Ponty, Leibniz
La perception apparaît comme une activité tellement naturelle qu'on pourrait la prendre pour un phénomène simple. L'étymologie latine semble l'indiquer : « percipere » signifie recueillir, récolter, prendre ensemble. Percevoir, c'est s'ouvrir à quelque chose d'extérieur qui s'offre à nous. Mais cette ouverture n'est-elle qu'une réception passive ou le sujet y intervient-il activement ?
[...] Qu'est-ce que la perception ? La perception apparaît comme une activité tellement naturelle qu'on pourrait la prendre pour un phénomène simple. L'étymologie latine semble l'indiquer : percipere signifie recueillir, récolter, prendre ensemble. Percevoir, c'est s'ouvrir à quelque chose d'extérieur qui s'offre à nous. Mais cette ouverture n'est-elle qu'une réception passive ou le sujet y intervient-il activement ? Le problème de la perception Percevoir n'est pas sentir Les cinq organes des sens, fonctions organiques distinctes, produisent des impressions brutes suite aux stimulations venues du monde. [...]
[...] L'image n'est pas une copie des choses Descartes a insisté dans la Dioptrique sur la non-ressemblance entre la réalité extérieure, les données sensorielles et leurs images en formes mentales (relief, spatialisation, couleurs, grandeurs, etc.). Les perceptions sont donc reconstructrices non par copie, mais par reconstruction. Voir est par exemple la pensée par le sujet d'un objet qui existe pour lui par représentation. Quels sont les enjeux philosophiques de la représentation perceptive ? Par opposition avec la certitude sensible qui ressent la présence immédiate des choses, la perception est à l'inverse fondée sur la conscience d'une séparation radicale du sujet avec le monde. [...]
[...] Plus on rencontre de mondes possibles, plus sa propre perception s'enrichit. Entre son monde familier et la rencontre du monde de l'autre, chaque sujet percevant fait l'expérience que ce qui pourrait être un horizon de vie clos sur lui-même peut basculer dans la richesse des points de vue multiples grâce à autrui ; le dialogue devient le vecteur de la compréhension de soi, d'autrui et de la connaissance d'un monde commun. Dans la rencontre se révèle donc aussi ce que chacun ne savait pas avant la confrontation : on peut alors, avec Leibniz, concevoir qu'une part de notre perception est inconsciente. [...]
[...] Voir, c'est voir quelque chose , dit Merleau-Ponty dans la Phénoménologie de la perception. Chaque percevoir est inséparable du type d'objet perçu. La question de l'existence des choses extérieures et inaccessibles est donc absurde pour toute intention autre que scientifique, où l'observateur veut se placer à distance de l'observé. La perception, sans intention de connaître, ouvre au monde d'autrui Merleau-Ponty montre, dans L'œil et l'Esprit, que les œuvres d'art exigent une intention perceptive qui tend à la présence d'un objet contemplé pour lui-même sans aucune visée utilitaire, ni connaissante, ni préétablie. [...]
[...] Par conséquent, la perception et la nomination de choses selon l'utilité apparaissent en même temps que notre besoin. L'artiste se place face à lui et au monde libéré du besoin : il perçoit, et donc parle autrement. Quant à l'observation désintéressée du savant, elle exige aussi un autre regard et langage sur le monde. Mais aucun regard n'est pas plus vrai . Alors existe-t-il un modèle de perception qui nous rapprocherait du monde réel ? Il existe autant de mondes que de modes de perception. [...]
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