théâtre, lieu, grande liberté, imagination, folle
De ses débuts à l'Antiquité, culte en l'honneur de Dionysos, aux représentations contemporaines en passant par son apogée au siècle classique et les mouvements romantiques ou baroques, le théâtre n'a cessé d'évoluer, tant dans ses conventions que dans le genre littéraire lui-même. Pour autant, peut-on le considérer comme le « lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle », ainsi libéré de toute contrainte?
[...] Bien entendu, cette affirmation est à nuancer puisque les comédiens peuvent toujours interpréter le rôle d'un des personnages en se fiant à leur propre ressenti vis-à-vis de l'œuvre de la même manière que les metteurs en scène prennent parfois certaines libertés par rapport à l'œuvre originale, ce dont se plaint d'ailleurs Ionesco dans Notes et contre-notes, en modernisant la pièce par exemple, comme pour certaines représentations de Roméo et Juliette. De plus, lors de la représentation toujours, le but d'une pièce de théâtre est bien sûr également de plaire aux spectateurs. [...]
[...] Si le théâtre semble propice à une audace haute en couleur et que le XXe siècle tend à prouver que tout y est désormais permis, les limites de cet art sont tout de même palpables. Tout d'abord, des pièces classiques sont toujours continuellement interprétées de nos jours. Or, elles obéissent à des conventions particulières toujours en vigueur. En effet, un certain rituel est mis en place lors de leurs représentations. Par exemple, le rideau d'avant scène s'ouvre d'une manière bien précise, à la française en s'élevant et en même temps en s'ouvrant en deux parties et remontant sur les deux côtés en drapé. [...]
[...] Or, il est dans ce sens évidemment de la responsabilité de l'auteur de ne pas choquer son public au risque que celui-ci quitte la salle. C'est ce qui s'est fréquemment produit lors des représentations avant-gardistes du XXe, comme lors de celles d'Ubu Roi d'Alfred Jarry, où l'accueil n'a pas toujours été positif, même loin de là, les gens ayant même hué la pièce à plusieurs reprises. Ces réactions ont souvent été observées, pas seulement au théâtre mais également lors de spectacles musicaux comme celui de Stravinsky à Paris à la même époque présentant le « Sacre du Printemps ». [...]
[...] Dissertation : > Pensez-vous que le théâtre est le « lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle »? Vous répondrez à la question posée en faisant référence à des exemples précis tirés des documents proposés, aux pièces étudiées en classe et à votre propre expérience de spectateur. De ses débuts à l'Antiquité, culte en l'honneur de Dionysos, aux représentations contemporaines en passant par son apogée au siècle classique et les mouvements romantiques ou baroques, le théâtre n'a cessé d'évoluer, tant dans ses conventions que dans le genre littéraire lui-même. [...]
[...] En effet, deux ou trois heures tout au plus, telle doit être la longueur de la pièce jouée, même si aujourd'hui certaines tentent de passer outre et imposent plus de dix heures de spectacle, comme le Soulier de satin de Paul Claudel. Toutefois, on peut définir qu'il existe donc une contrainte spatiale et dans le temps que le dramaturge doit prendre en compte à l'écriture de son œuvre, en pensant déjà à sa représentation, puisque si une pièce de théâtre est tout d'abord une œuvre écrite, elle trouve tout son dessein et son but final dans sa présentation devant un public. [...]
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