"Formation" : cette partie où l'on décrit les diplômes obtenus, leitmotiv des curriculum vitae, semble essentielle pour apporter une sorte de preuve de ses compétences. Les classements élaborés chaque année sont l'illustration parfaite du crédit accordé à ces diplômes et, par conséquent, du crédit qu'il faut accorder au diplômé. Or, cette constatation amène à une évidence : le diplôme, en dépit du fait qu'il ne se suffise pas à lui-même, est nécessaire si l'on veut accéder à une activité professionnelle satisfaisante.
Néanmoins, peut-on dire qu'une "tablette pliée en deux" soit une réelle attestation de la culture d'un individu, de sa réflexion personnelle et de son ouverture d'esprit ? Le diplôme est-il, comme le disait Paul Valéry, "l'ennemi de la culture", ou bien peut-il, en un sens, y amener ?
[...] Ainsi, l'individu faisait de ce savoir une pierre de plus aidant à construire le bâtiment de sa culture. D'autre part, il s'est avéré au fil des temps que l'accès à l'enseignement doublé de la relation précepteur/élève n'était possible que pour les classes sociales les plus aisées. Cette idée s'est tout d'abord développée dans les civilisations indiennes et égyptiennes plus de quatre mille ans avant Jésus-Christ, où la hiérarchie était très marquée. Plus tard, les Grecs et les Romains reprirent ce concept, quoique de façon plus élaborée. [...]
[...] En étudiant à la façon d'un âne motivé par la carotte, l'enrichissement culturel n'a plus sa place dans un enseignement désormais formaté à délivrer des diplômes tous ressemblants. Néanmoins, il est possible de se jouer du diplôme et de s'en servir de la meilleure manière possible. Car c'est incontestable, les diplômes ont un réel impact économique et personnel. Un diplômé bénéficiera toujours de l'image que lui donne son diplôme et peut, s'il est assez fin, en jouer en sa faveur afin d'obtenir le temps et les moyens nécessaires lui permettant de se cultiver. [...]
[...] Bien qu'appartenant toutes deux à une classe sociale élevée, leur condition de femme ne leur a pas permis d'accéder à la culture au même titre qu'un homme. Pour ces deux êtres pensants féminins, le vecteur de leur pensée a été la rencontre et la discussion avec d'autres personnes, telles que leurs amants ou d'autres figures culturelles comme Victor Hugo, Liszt ou Delacroix. Aujourd'hui encore, nombre sont ceux qui s'intéressent d'eux- mêmes à des points de culture hors de leur domaine de compétence premier. [...]
[...] Néanmoins, à défaut de ne pas favoriser le développement personnel par divers aspects, le diplôme peut être, indirectement, un atout quant à l'enrichissement l'accès à la culture. Le diplôme en soi enferme, certes, les diplômés ou futurs diplômés. Mais s'il est bien utilisé, il peut se révéler une carte maître pour celui qui veut s'ouvrir l'esprit et cultiver son propre jardin Ainsi, on voit de plus en plus de personnes travailler suffisamment pour obtenir un diplôme et, à côté de cela, s'enrichir par diverses manières. [...]
[...] Enfin, il semble intéressant de terminer sur l'exemple du sage Gandhi, pour qui accéder à la culture lui était autrement plus cher que son diplôme d'avocat, dont il n'a jamais pu en tirer le bénéfice. Si ce n'est que le fait d'avoir un diplôme lui a donné la sagesse d'aller chercher plus loin, alors nous devrions tous Vivre comme si nous devions mourir demain, et apprendre comme si devions vivre toujours Bibliographie _ Paul Valéry, Le bilan de l'intelligence (1935), in Variété, Œuvres, t Gallimard, _ J.-L. [...]
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