Le sujet demande de distinguer l'usage qu'on fait du langage dans le cadre d'une interaction, c'est-à-dire dans le cadre d'un échange, échange qui porte cependant la spécificité de devoir modifier le point de vue d'un des deux protagonistes. Il s'agit d'argumenter, c'est-à-dire d'utiliser judicieusement le langage pour amener l'autre à évoluer dans votre sens. Deux méthodes vous sont ici proposées : persuader ou convaincre. Quelles distinctions pouvons-nous faire entre ces deux méthodes ? A quoi fait appel la persuasion ? Et la conviction ? Si nous voulons cependant faire raisonner la citation de Pascal, la persuasion relèverait d'un mouvement du cœur, c'est-à-dire se fonderait sur quelque chose de non palpable, de l'ordre du sentiment, de la sensation. Au contraire, la conviction serait le résultat du travail de la raison.
[...] Il est donc nécessaire de porter attention à ce dernier, de saisir ces réactions, et de s'adapter à ces dernières. Il n'y a donc pas d'opposition entre le choix du raisonnement ou le choix de sentiment, entre le processus et l'événementiel, en revanche, il est nécessaire de saisir la compréhension que l'autre peut avoir de ce qu'on dit. Bibliographie indicative Blaise Pascal. Blaise Pascal (1623-1662) : Le cœur a ses raisons, Éditions de La Martinière p. Alain Lagarde. Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît point, Pascal, Pleins feux p. [...]
[...] Reformulation Ce que la raison ignore peut-il valoir à titre d'argumentation ? Introduction, plan conclusion Introduction Nous faisons tous, un jour ou un autre, l'expérience d'une discussion, d'un dialogue avec quelqu'un ayant un avis différent du nôtre. Dans le cadre de cet échange, chacun défend son point de vue et cherche à opérer sur l'autre un changement en sa faveur propre. Un autre exemple, permettant de décrire cette situation, peut être pris du côté des politiques qui cherchent à se faire élire et donc à attirer le plus de personnes possible. [...]
[...] Ainsi, celui qui accepte les prémisses, accepte du même coup l'ensemble du raisonnement puisque ce dernier est déjà contenu dans les prémisses. L'argumentation n'est que développement, déploiement. Théoriquement, elle aboutit sur l'adhésion de celui qui écoute. Mais l'argumentation est une démarche relative Nous avons vu précédemment que l'argumentation se fonde sur un ensemble de prémisses, c'est-à-dire de propositions supposées communément admises. Cependant, contrairement aux mathématiques, ces propositions se formalisent dans un langage qui a la particularité de ne pas être univoque. [...]
[...] Ainsi, on peut se demander si ce que la raison ignore peut valoir à titre d'argumentation. Qu'est-ce qu'une argumentation ? Le terme ‘argumentation' est le pus souvent employé dans le cadre d'une production orale ou écrite ayant pour objectif de développer un propos, une thèse. Elle comporte un début, un développement, une conclusion. Elle s'incarne dans un vocabulaire commun, compréhensible de tous afin que chacun puisse évaluer la solidité du propos. L'argumentation est donc comparable à la démonstration en mathématiques : il y a des prémices, encore appelées thèses, les déductions que ces dernières permettent et enfin, le résultat, encore appelé conclusion. [...]
[...] Le développement de la raison ne peut se faire au mépris du sentiment, de la sensation, il y a entre ces deux pôles de l'être humain une dynamique intime. Cette dynamique doit pouvoir se mettre au service de celui qui argumente. Il n'y a donc pas de chemin préférable, mais la nécessité de maîtriser les deux aspects afin de s'adapter au mieux au public qu'on souhaite conquérir. Conclusion Nous avons vu qu'il était possible de comparer l'argumentation à la démonstration. Cependant, le langage n'est pas le même dans les deux cas. [...]
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