Dissertation de philosophie entièrement rédigée traitant la question suivante : peut-on penser par soi-même ?
[...] Elle serait bien plutôt la caractéristique d'un esprit dogmatique refusant d'examiner de manière critique ses croyances et d'en rendre raison aux autres. Elle creuse alors le lit de l'intolérance et du fanatisme qui se croit fondé en raison alors qu'il s'agit d `une idéologie aveugle. Or, la pensée exclut toute forme de violence. Les deux premières analyses conduisent à un dilemme : d'une part il est impossible de penser sans penser par soi-même, d'autre par', penser par soi- même implique la négation de la vérité. Quelles sont alors les conditions d'une pensée authentique ? [...]
[...] Peut-on penser par soi-même ? Introduction La philosophie s'interroge sur les conditions d'une pensée véritable. D'une part, il paraît évident que toute pensée réclame la présence d'un sujet pensant qui s'engage de manière originale dans cette démarche. Mais d'autre part, il semble que la décision de penser par soi- même puisse conduire à un repliement du sujet sur lui-même, le condamnant à s'égarer dans sa quête de la vérité. Penser objectivement, est-ce alors penser de manière solitaire ou de manière solidaire ? [...]
[...] Par le langage, j'ai en effet accès à une dimension d'autrui qui est aussi la mienne et celle de tout être humain. Autrement dit, l'universalité de la pensée se manifeste concrètement par le dialogue, qu'il soit en puissance ou en acte. C'est grâce à la maïeutique que Socrate, le médecin des âmes, parvenait à faire prendre conscience à ses interlocuteurs que ce qu'ils croyaient savoir ne reposait que sur des apparences. Platon d'ailleurs définit la pensée comme le discours silencieux de l'âme avec elle-même. [...]
[...] Conclusion Après être parti de l'idée qu'il faut penser par soi-même pour chercher la vérité, en libérant son esprit des croyances aveugles, et après avoir montré que cette décision comporte des dangers, il est apparu que penser par soi-même n'équivalais pas à penser tout seul. Bien au contraire, c'est en se confrontant aux pensées des autres, que l'on parvient à développer notre propre faculté de penser. Il faut, en définitive, penser par soi-même, à condition de comprendre qu'il ne s'agit pas d'en rester en stade des opinions et des préjugés; mais qu'il faut vouloir l'universalité de la vérité. C'est en pensant avec les autres que l'on apprend à penser par soi-même, de manière singulière. [...]
[...] La décision de penser par soi-même comporte en effet des dangers. En effet, penser par soi-même implique un isolement total, une solitude de la conscience et donc la négation d'autrui. Cela signifie qu'une pensée close sur elle-même risque de n'être qu'une illusion de pensée, d'autant plus néfaste qu'elle se prend pour une connaissance, confondant croire et savoir. La croyance peut n'être qu'une opinion purement arbitraire, dénuée de toute justification, voire un préjugé interroger que l'on imagine fondé alors qu'il résulte de l'absence de réflexion. [...]
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